Un forum de deux jours s'est ouvert lundi à Niamey pour approfondir la réflexion sur l'élaboration d'une stratégie nationale en prélude à l'entrée en vigueur l'été prochain de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a-t-on appris mardi de source officielle.
Organisé sous la présidence du Premier ministre nigérien Brigi Rafini, de cadres du ministère du Commerce et du Dispositif institutionnel de la ZLECAF, il se tient à quelques semaines du sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA) prévu début juillet prochain dans la capitale nigérienne et devant consacrer l'entrée en vigueur officielle de cette vaste zone économique.
Il doit permettre aux participants de fournir des orientations quant au développement de la stratégie nigérienne "pour accroître davantage les chances du Niger de tirer profit de la ZLECAF", a indiqué M. Rafini, en ouvrant les travaux. Il a notamment insisté sur la nécessité d'une implication du secteur privé.
L'accord sur la ZLECAF reflète le désir profond de l'Afrique de créer ses propres opportunités. Il vise à casser les barrières douanières entre les Etats membres pour faciliter les échanges à l'intérieur du continent africain, selon ses initiateurs.
"Avec la ZLECAF, les entreprises africaines seront plus compétitives et pourront satisfaire la consommation intérieure, mais aussi répondre aux besoins de cette classe moyenne en pleine expansion et rendre le continent plus attrayant", a indiqué le président du dispositif institutionnel de la ZLECAF au Niger, Alma Oumarou.
Pour Dosso Bakary, le représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CENUA), présent à la cérémonie d'ouverture du forum, "si elle est mise en oeuvre avec succès, la ZLECAF devrait créer un marché continental unique et intégré de plus de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut supérieur à 2.500 milliards de dollars".