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La guerre d’usure entre le MRN et ARDR
Publié le vendredi 8 novembre 2013   |  actuniger.com




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Dès l’annonce du divorce houleux entre le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana-Africa ) et la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), le paysage politique a pris une autre configuration. L’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN) constituée des partis de l’opposition au régime de Issoufou Mahamadou s’est élargie avec l’arrivée de Lumana Africa.

Aussitôt, les prévisions politiques ont commencé à spéculer sur une éventuelle crise politique. Mais, les analystes oublient que les clivages politiques d’antan peuvent refaire surface et mettre en péril la nouvelle idylle qui se profile à l’horizon entre l’ARN et Loumana Africa.

Heureusement, les uns et les autres ont vite enterré leur querelle pour faire face à l’adversaire commun, le PNDS-Tarayya qu’ils accusent de vouloir les diviser. C’est dans cette perspective que l’Alliance pour la République, la Démocratie et la Réconciliation (ARDR) est née. Cette nouvelle opposition promet d’être âpre et dérangeante pour un pouvoir qui s’affirme malgré la taille des adversaires. Le pouvoir que conduit le PNDS est obligé de sortir toutes les armes à sa disposition pour dissuader ses adversaires. Les militants de l’ancien allié de la MRN, le MODEN/FA Lumana-Africa seront les premières victimes, le maire Central de Niamey Oumorou Dogari sera limogé, le Directeur de SPEN, M. Issaka Hassane Djégoulé aussi, la liste sera longue et c’est de bonne guerre : tu es avec moi ou tu es mon ennemi.

Le parti de Hama Amadou est en train de subir petit à petit une mort lente. Les piliers du parti qui ont décidé de suivre la ligne du bureau politique sont pourchassés et humiliés et ceux qui ont suivi le Ministre d’Etat, ministre des mines et du développement industriel M. Omar Hamidou Tchana sont restés dans la bonne grâce du pouvoir. Tout se passe comme si, le combat politique se fait uniquement entre le PNDS et son ancien allié. De ce fait, le Lumana devient le plus grand perdant dans cette lutte.

Mais le danger réel, c’est le comportement du PNDS qui s’emploie à infantiliser son ancien allié et à réduire les manœuvres de celui-ci par des moyens subtiles, comme la fragilisation des militants qui traînent des casseroles et la proposition des marchés juteux aux opérateurs économiques, principaux financiers du parti Lumana. Cette technique est très avantageuse pour le PNDS qui utilise non seulement le pouvoir mais aussi le pouvoir judiciaire pour régler le compte à un adversaire redoutable. Mais aujourd’hui, la position de Hama Amadou, président de l’Assemblée Nationale n’est qu’une forme de persécution qui consiste à le laisser choir sur une chaise bancale qui manque de trépied. Dans cette position, le PNDS évite une confrontation directe avec le ARDR mais soumet l’allié de l’alliance à un supplice lent et douloureux. Hama est obligé de trouver une solution pour mettre le pouvoir à l’épreuve

Quelle solution ?

Si le PNDS peut gracieusement utiliser les moyens de l’Etat, l’argent et pouvoir, le Lumana de Hama aussi doit s’offrir le moyen du combat et l’argent est la première arme. Cependant, il semblerait que Hama Amadou n’aime pas mettre la main à la bourse. Un tel comportement risque de bouleverser les calcules à venir, car il reste encore deux ans de marches sans répit et Issoufou tient le coup pour le moment. Alors, Hama est obligé de casser la tirelire pour que ses amis qui grappillent depuis des années à l’opposition puissent l’aider ou disparaitre lamentablement en donnant raison à ses adversaires.

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