Le bilan de la terrible explosion d’un camion-citerne transportant de l’essence au quartier Aéroport de Niamey, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 mai, s’est de nouveau alourdit. Selon la télévision publique, à la date du dimanche 12 mai, on comptabilisait 76 morts et 13 survivants. Le premier bilan établit le lendemain de l’accident faisait état de 58 morts et 37 blessés.
Après un deuil national de trois (3) jours, le gouvernement a annoncé, à l’issue de son conseil des ministres du vendredi 10 mai, de nouvelles mesures pour prévenir de tels accidents. C’est ainsi que le gouvernement a décidé d’interdire l’utilisation des camions qui ne répondent pas aux normes ou qui sont vieillissants pour l’activité de transport de carburant. Pour ce faire, « un état du parc doit être fait dans les jours à venir par les services compétents et le gouvernement veillera à l’application stricte de cette mesure », a annoncé le communiqué publié à l’issue du Conseil. Le gouvernement a également promis « d’accélérer la réalisation du pipeline intérieur de transport de carburant afin de limiter au maximum la traversée du territoire par les camions transportant du carburant », ainsi qu’un état exhaustif des stations d’essence construites en zone d’habitation aussi bien à Niamey qu’à l’intérieur du pays ; et « prendre des dispositions pour fermer toutes celles qui constituent un danger pour la population ». Enfin, les autorités se sont engagées à intensifier la sensibilisation de la population quant aux risques liés aux accidents des camions citernes transportant du carburant.