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Assemblée nationale/questions d’actualité : Trois membres du gouvernement répondent aux questions d’actualité devant la représentation nationale

Publié le lundi 13 mai 2019  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Ouverture de la 1ère session ordinaire au titre de l’année 2019 de l’Assemblée Nationale
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Les travaux en séance plénière de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale au titre de l'année 2019 dite session des lois se poursuivent à l'hémicycle Place de la concertation. Samedi, 11 mai 2019, la plénière a été réservée au contrôle de l'action gouvernementale à travers les questions d'actualité, qui a vu l'interpellation de trois membres du gouvernement à savoir, le ministre des Mines, celui des Finances et du Budget et celui en charge des Affaires Etrangères pour répondre à des questions posées par les députés Sidi Bachir Abdoul Aziz, Mme Amina Saminou Laouali et M. Saidou Ama. La séance plénière a été présidée par le 2ème Vice-président de l'Assemblée nationale, M. Mahamane Elhadj Ali Liman en présence du ministre chargé des relations avec les Institutions, M. Barkaï Issouf.

La première question posée par le député Sidi Bachir Abdoul Aziz est adressée au ministre des Mines sur la menace de fermeture très bientôt de la société Compagnie Minière d'Akouta (COMINAK). Le député a voulu savoir les mesures prises par le gouvernement pour éviter cette fermeture. Dans sa réponse devant la représentation nationale, le ministre Hassane Barazé a indiqué tout d'abord qu'une mine a une durée de vie. L'exploitation d'une société commerciale ou industrielle au Niger obéit à des impératifs économiques et de rentabilité. « La viabilité d'une mine repose sur trois critères fondamentaux à savoir : le niveau du prix, le niveau du coût de production ainsi que la qualité et la quantité de la production. Je vous rappelle que les ressources minières que nous exploitons, ne sont pas renouvelables. A chaque fois que nous puisons pour exploiter la réserve, nous tendons vers la fermeture », a-t-il dit.
La COMINAK exploitait depuis plus de 40 ans le minerai d'uranium. C'est-dire que les gisements et les réserves s'épuisent et deviennent très chers à exploiter avec des conditions de chute. Depuis quelques années le prix de l'uranium ne cesse de baisser. Le kilogramme d'uranium coûte entre de 35 000 et 36 000FCFA alors que le coup de production de la COMINAK tourne autour de 49.000 à 50.000FCFA. Le ministre Barazé a rappelé la particularité du système nigérien dans lequel, l'uranium produit est enlevé par les actionnaires qui sont ; l'Etat du Niger, des Japonais, ORANO et des Espagnols. « Cet uranium est exploité à un prix qui est calculé à partir d'une formule intégrant le prix spot. Si aujourd'hui, le prix d'achat est inférieur au prix de production, vous comprenez que la COMINAK va être dans des problèmes et c'est le cas. A la date actuelle, la société vit sur un découvert de 12 milliards que les banques lui ont accordés. Compte tenu de ces problèmes, la COMINAK, a clôturé l'exercice 2017-2018 avec 16 milliards de perte.
Face à cette situation, le Président de la République a, selon le ministre Barazé, demandé à son homologue français l'augmentation du prix Niger qui est passé de 40 000 à 45 000FCFA en 2018 et qui a permis à la société de ne pas fermer en 2018 », a expliqué le ministre des Mines avant d'ajouter que malgré ce prix et les efforts économique qui ont été faits, les projections ne sont pas favorables à la COMINAK. Le ministre des Mines d'ajouter que « en 2019, la COMINAK va clôturer avec une trésorerie de moins de huit milliards, en 2020 moins de 13 milliards et 2021 avec 18 milliards. Mais nous sommes en train de prendre des dispositions avec ORANO pour la prolongation de durée de vie de la COMINAK d'au moins quelques années, mais il faut se dire que la société aura une fin de vie », a conclu le ministre des Mines.

Quant à la question de Mme Amina Saminou Laouali, elle concerne le paiement non encore effectué des frais de dédommagement de 97 propriétaires terriens de Tibiri Maradi. Selon la parlementaire, des champs ont été pris depuis 2015 pour construire un camp pour la Garde nationale du Niger et un autre pour la compagnie mobile de contrôle des frontières (CMCF), une unité financée par des partenaires européens. Après des nombreux remous, l'Etat a proposé en 2018 un protocole d'accord pour ramener le prix du dédommagement de 2.500FCFA à 1500FCFA le m2. Les propriétaires avaient accepté le protocole de guerre lasse. La somme totale du dédommagement fut fixée à un milliard 75 millions de FCFA. Pour Mme Amina Saminou Laouali, c'est une situation d'urgence qui requiert un règlement immédiat pour permettre aux pauvres paysans d'acheter d'autres champs avant que l'hivernage ne s'installe. « Ils n'ont pas cultivé depuis cinq ans » souligne la députée.
Dans sa réponse le ministre des Finances, M. Mamadou Diop a répliqué que le paiement des dédommagements des populations de Tibiri Maradi interviendra très bientôt puisque le dossier a quitté le Ministère des Finances. « Le dossier se trouve au trésor. Donc pas de souci » a assuré le ministre Diop.

La troisième et la dernière question d'actualité posée par le député Saidou Ama a été adressée au ministre en charge des Affaires Etrangères. Elle concerne la candidature du Niger au poste non permanent au niveau du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU). A ce sujet, le ministre Kalla Ankouraou a fait une brève genèse du fonctionnement et de la composition du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon lui, le Conseil compte 15 membres dont seuls cinq (5) sont permanents. Il s'agit des Etats-Unis, de l'Angleterre, de la France, de la Chine et de la Russie, formant les pays ayant gagné la 2ème guerre mondiale. « Ce conseil de sécurité a pour mission essentielle le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Le Niger se trouve dans une zone qui connait l'insécurité, la zone du Sahel je veux dire. Pour porter notre voix sur cette situation, nous avons pensé qu'il faut un pays de la zone au sein du Conseil de sécurité », a-t-il expliqué.

Seini Seydou Zakaria(onep)
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