Le ministère nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé mardi dans un communiqué la mort d’un garde national dans une attaque lundi après-midi contre la prison de haute sécurité de Koutoukalé (50 km à l’ouest de Niamey).
"Les assaillants, lourdement armés et montés à bord de trois véhicules, ont perpétré l’attaque contre la prison aux environs de 16h30", selon le communiqué, précisant "qu’à l’issue d’intenses combats", un agent de la garde nationale nigérienne a été tué.
Du coté des assaillants, le communiqué a rapporté "qu’un véhicule de l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) qui avait été volé le 2 mai dernier dans le département de Banibangou par des bandits, a été récupéré. Une roquette et plusieurs munitions ont été abandonnées sur place".
Cette attaque, la deuxième du genre contre ladite prison, a été repoussée "grâce au courage des éléments de la Garde nationale du Niger en charge de la sécurisation", a précisé le ministère, ajoutant que "des moyens conséquents ont immédiatement été mobilisés par les Forces de Défense et Sécurité (FDS) pour engager des poursuites en vue de neutraliser ces terroristes".
La prison de Koutoukalé abrite les détenus les plus dangereux, notamment les djihadistes maliens et des membres du groupe terroriste Boko Haram, ainsi que des narcotrafiquants.
La partie nord du Mali voisin abrite depuis 2012 plusieurs groupes terroristes proches d’Alkaidah au Maghreb Islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements rebelles ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d’autre de la frontière entre le Niger et le Mali.