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Une cargaison dangereuse de 32 tonnes attendue à Niamey pour mettre les Nigériens au pas
Publié le dimanche 10 novembre 2013   |  tamtaminfo


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© Autre presse par DR
Une cargaison dangereuse de 32 tonnes attendue à Niamey pour mettre les Nigériens au pas


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L’information est de première main et elle est de source proche d’une chancellerie étrangère basée dans un pays voisin. Les autorités de la 7ème République seraient dans l’attente d’une importante livraison portant la mention « cargaison dangereuse ».

De quoi serait-il question exactement ? Il s’agirait, selon la même source, de gaz lacrymogènes, de cartouches mais également d’autres éléments rentrant dans le cadre de ce qu’on appelle dans le jargon de la sécurité : le maintien de l’ordre. Ce serait, en tout et pour tout, une cargaison de 32 tonnes qui serait attendue à Niamey dans les prochains jours, de quoi sans doute clouer le bec aux Nigériens. S’agissant de la provenance du matériel, la cargaison partirait du pays de Mao et atterrirait à Niamey le 10 novembre 2013 à bord d’un cargo russe. Le pays de Vladimir Poutchine serait d’ailleurs le pourvoyeur de cette cargaison. Certes, le principal parti au pouvoir, à savoir le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) appartient à la grande famille de l’internationale socialiste mais de là à voir « le Guri system » flirter avec les communistes russes, cela parait surprenant.

Surtout quand on sait qu’il n’y a pas longtemps, notre pays avait coupé les ponts avec les russes, allusion faite à la rupture du contrat relatif à la construction du barrage de Kandadji confiée à l’entreprise ZVS. A moins qu’il ne s’agisse d’un appel de pied des Russes pour amener Niamey à reconsidérer sa position à l’endroit de ZVS. Le jeu en vaut la chandelle comme on le dit. Autre chose qu’il faut chercher à clarifier : est-ce un don ou un achat ? S’il se révèle que c’est un achat, est-ce que l’Assemblée nationale a été avisée ? Faut-il voir dans cette opération, les prémisses de la création d’une milice comme on a pu le constater dans certains pays africains à l’image de la Côte d’Ivoire du temps du socialiste Gbagbo ? Ou bien Guri veut être dans les sillages du président Syrien, Bachar Al Assad soutenu par la Russie ?

Revenons à la « cargaison dangereuse » pour remarquer que sa livraison intervient dans un contexte socio politique très tendu marqué d’une part par les déclarations va-t-en guerre de plusieurs organisations de la société civile dénonçant une gestion cahoteuse de la chose publique par les princes qui nous gouvernent, et de l’autre par la levée de boucliers des partis politiques membres de l’opposition inquiets pour l’exercice démocratique au Niger. Faut-il donc voir à travers cette importante dotation la manifestation du dessein inavoué du « Guri system » à museler les Nigériens et à étouffer toute velléité de manifestation au mépris des dispositions de la constitution de la 7ème République ? La question mérite d’être posée pour un régime qui se vante d’être l’expression de la volonté populaire et qui se dit fermement déterminé à faire le bonheur des Nigériens. Sinon que viennent faire 32 tonnes de produits de répression dans un pays démocratique ? Ce n’est, en tout cas, pas pour combattre Alqaida au Maghreb Islamique (AQMI) ni le terrorisme du sanguinaire leader des signataires par le sang, Moctar Bel Mocktar qui menacent sérieusement la quiétude de notre pays.

A un moment où le Niger est confronté aux défis sécuritaires, insécurité le long de ses frontières au Nord, au Sud et à l’Ouest, insécurité alimentaire conséquence du déficit pluviométrique enregistré au cours de la campagne agricole qui vient de s’achever, que vient faire ce tonnage important de gaz lacrymogènes et de balles à blanc chez nous ? Nous sommes au 21ème siècle et la démocratie est bien ancrée jusqu’aux confins du Niger. La popularité est au bout de bonnes actions et de la bonne gouvernance et non dans l’usage de la force. Vraisemblablement, c’est cela que les animateurs du « Guri system » peinent à comprendre. Pourvu qu’ils comprennent vite.

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