Le chef suprême des armées s’est en effet rendu dans l’après-midi, à l’Hôpital général de référence (HGR) de Niamey, au chevet des blessés de l’attaque terroriste qui a été revendiquée par le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Ils sont au total huit (8) soldats blessés par balles, qui sont actuellement pris en charge au niveau des services de traumatologie et de neurochirurgie.
Lors du point de presse qu’il a animé à l’issue de cette visite, le président nigérien a tenu à « exprimer ses sincères condoléances aux familles des soldats disparus », et a souhaité « un prompt rétablissement aux blessés ». Mahamadou Issoufou a souligné que « les soldats se sont vaillamment battus », bien que « certains sont tombés sur le champ d’honneur et d’autres blessés ».
« Je voudrais réaffirmer ici, notre volonté de protéger toute l’étendue de notre territoire, et d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », a réitéré Mahamadou Issoufou, pour qui les groupes terroristes, qu’il a qualifié de « forces du mal », seront vaincus. « Elles l’ont déjà été en Irak et en Syrie. Elles le seront dans le bassin du lac Tchad et le sahel », a ajouté le chef de l’Etat nigérien, qui indexait implicitement l’EIGS qui a fait allégeance à l’Etat islamique (ISIS).
Le ministre de la défense dans la zone
Dans la même journée du jeudi 16 mai, le ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, s’est rendu au niveau du Camp du maintien de la paix (CMP) de Ouallam, qui abrite l’état-major tactique de l’opération « Dango ». Accompagné du porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, ainsi que du chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Ahmed Mohamed, le ministre a reçu des explications sur la situation sécuritaire dans la zone ainsi que les conditions dans lesquelles la mission militaire s’est faite prendre au piège par les terroristes. La délégation a reçu d’amples explications dont il ressort que l’embuscade est le fruit d’un « concours de circonstances défavorables », notamment « une zone complexe », et surtout que la mission se trouvait « au mauvais moment », comme l’a rapporté le correspondant de la télévision nationale.
Le ministre de la Défense nationale et la délégation qui l’accompagne ont rencontré les soldats de la 122e Compagnie spéciale d’intervention (CSI) à laquelle appartiennent les victimes de l’embuscade, l’une des plus meurtrières qu’a enregistrée l’armée nigérienne. De la visite du ministre Kalla Moutari à Ouallam, il ressort également que les victimes tombées sur le champ d’honneur ont été déjà inhumées à Tilloua, en raison notamment du « difficile accès à la zone », ainsi que de l’impact que la chaleur pourrait induire sur les corps des soldats tués.