La huitième réunion du comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans l’espace UEMOA s’est ouverte ce vendredi 17 Mai à Niamey sous la présidence du Chef de l’Etat nigérien, Issoufou Mahamadou, Président dudit comité.
La session se penche sur les questions liées à la transhumance, au faible niveau des échanges de produits agricoles entre nos Etats ; la gestion du foncier rural, le financement du secteur agricole, le défi sécuritaire ou la persistance de poches déficitaires chroniques dans certains Etats.
Les assises de Niamey va en outre faire le bilan de la campagne agricole 2018-2019 et examiner les prévisions météorologiques pour la campagne prochaine. Il est aussi question de partager l’expérience de la République Togolaise en matière de promotion de pôles de croissance agricoles, de développement de chaines de valeurs et de prise
Dans son discours, Le président Issoufou a fait observer que ‘’nos pays sont confrontés à une situation d’insécurité du fait des organisations terroristes et criminelles qui sèment terreur et désolation avec pour conséquences des afflux de réfugiés et déplacés et des entraves à la production et à la commercialisation’’ ; notant que ‘’Ces menaces viennent amplifier les conséquences des changements climatiques contre lesquels nos pays se battent à travers la mise en œuvre de leurs contributions déterminées au niveau national.’’
‘’Insécurité civile est devenue aujourd’hui la première cause d’insécurité alimentaire’’ , a-t-il fait valoir.
Et Le chef de l’Etat nigérien d’inviter pour des interventions communautaires multisectorielles autour du triptyque sécurité-assistance humanitaire-développement.
Le président Issoufou s’est réjoui du fait que le leadership de la région en matière de gouvernance de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle se renforce et se consolide, notant : ‘’l’objectif « faim zero » que la communauté internationale a fixé pour l’année 2030 est à notre portée. Nous avons tous les atouts pour l’atteindre avant terme notamment, un capital foncier riche, une main d’œuvre abondante et des politiques agricoles pertinentes’’.
Le chef de l’Etat a illustré ses propos par l’expérience du Niger qui depuis 2011 met en œuvre l’INITIATIVE 3N, les nigériens nourrissent les nigériens, des programmes pour passer des solutions d’urgence, aux solutions structurelles, de l’humanitaire au développement avec pour ambition l’atteinte de l’objectif « FAIM ZERO » en 2021.
L’initiative 3 N est l’une des huit priorités du programme de renaissance du Niger. Elle vise l’accroissement et la diversification de productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques à travers notamment l’accroissement des rendements des cultures sous pluie, la promotion des cultures irriguées et la modernisation de l’élevage. Elle vise également l’approvisionnement des marchés, la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agropastoraux et halieutiques, la résilience des groupes vulnérables, la protection de l’environnement notamment la restauration des terres dégradées, la lutte contre la malnutrition, la sensibilisation et l’animation du monde rural, a-t-il détaillé.
L’UEMOA qui regroupe huit pays ouest africains ayant le Franc CFA en commun avait adopté en 2012 la stratégie de relance de la production agricole suivie en 2015 d’un plan d’opérationnalisation à travers le Programme communautaire décennal.