Dix start-up du numérique originaires d'Afrique francophone ont été sélectionnées par un programme de la Banque mondiale pour présenter leurs projets devant des investisseurs, au salon VivaTech à Paris. Objectif : rivaliser un jour avec les champions d’Afrique anglophone.
« On a besoin de trois millions d’euros », annonce sans ambages Samba Sow. Anglais impeccable et polo blanc siglé « Startup Sénégal » à l’arrière, cet entrepreneur dakarois a trois minutes pour présenter Sudpay et séduire un parterre d’investisseurs réunis au salon VivaTech. Lancée en 2014, sa société propose aux collectivités locales un système de collecte numérique des impôts. Une idée redoutablement efficace pour remplir les caisses des municipalités, qui a déjà séduit une quarantaine d’entre elles.
Service de « mobile money » pour les commerçants, bus connectés, plateforme en ligne dédiée aux femmes enceintes… Un à un, les « startupers » africains du numérique enchaînent les présentations devant un public d’une centaine de personnes. Avec une recette à chaque fois identique : un problème identifié, une solution numérique, et un « business model » le plus rentable possible.