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Insécurité/Politique : le ministère de la défense saisit le procureur par rapport aux propos tenus par Hama Amadou

Publié le mercredi 22 mai 2019  |  Actuniger
Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, l`ancien président de l`Assemblée nationale au Niger
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Dans un communiqué en date de ce mardi 21 mai (voir en fin d’article), le ministère de la défense nationale a annoncé avoir décidé de « saisir le procureur de la république en vue de l’ouverture d’une enquête pour propos diffamatoires et de nature à porter atteinte au moral et à la cohésion des forces de défense et de sécurité, de surcroît en temps de guerre ».

A travers cette décision, le gouvernement à travers le ministère de la défense nationale, entend donc porter plainte et poursuivre en justice Hama Amadou, le président du Moden Lumana et chef de file de l’opposition politique. Sans mentionner explicitement le nom de Hama Amadou, le communiqué du ministère dirigé par Kalla Moutari, est revenu sur les propos tenus par l’opposant en exil, le dimanche 19 mai dernier à Istanbul, lors d’une rencontre avec les militants de son parti. On se rappelle qu’à cette occasion et dans son allocution, l’ancien président de l’Assemblée nationale a vertement critiqué la stratégie militaire du gouvernement pour faire face au climat d’insécurité qui ne cesse de se dégrader dans le pays avec la multiplication d’attaques terroristes visant surtout l’armée.

Dans son intervention, Hama Amadou a sans ambages accusé le gouvernement de profiter «de la situation d’insécurité pour délibérément envoyer à la mort une certaine catégorie de soldats nigériens », si ce n’est pas « de prendre des mesures pour les radier pour des raisons les plus absurdes ». Pour l’opposant, même si l’armée a le courage, et peut-être la volonté de combattre cette situation, des doutes persistent sur «les dispositions véritablement prises par le gouvernement pour leur permettre de combattre avec succès ». Des propos qui ont soulevés une vive polémique au sein de l’opinion entre partisans et adversaires du régime.

Nouvelle affaire judiciaire

Avec cette nouvelle poursuite judiciaire, le régime met à nouveau la pression sur le principal opposant au président Mahamadou Issoufou, son ex allié. L’ancien premier ministre est déjà condamné à un an de prison ferme dans l’affaire dite des « bébés importés » bébés importés », que ses partisans qualifient de « machination politique », depuis son départ de l’alliance avec le PNDS Tarrayya au pouvoir. Candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016 où il est arrivé au second tour alors qu’il était incarcéré, il a depuis décidé de s’exiler entre la France et le Bénin sans avoir eu à purger la totalité de sa peine.

C’est depuis son exil que l’opposant Hama Amadou a décidé, en dépit de sa condamnation, de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2021. Il a depuis quelques temps, entamé une véritable tournée électorale auprès des militants de la diaspora d’où il profite pour charger le régime de Niamey. Avec cette nouvelle affaire qui intervient dans un climat politique tendu à l’approche des élections générales, le régime de la Renaissance amplifie la pression sur Hama Amadou. Les griefs retenus sont en effet assez graves et pourraient même se répercuter sur la survie de son parti politique. Au risque de voir l’opposant et le MODEN Lumana se radicaliser davantage.
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