Les enseignants des universités publiques du Niger, qui réclamaient une amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ont annoncé la signature jeudi d’un accord avec le gouvernement et la fin de leur grève déclenchée en février.
"Le gouvernement s’engage à payer intégralement, au plus tard fin août 2019, les arriérés liés aux droits statutaires des enseignants", estimés à près d’un milliard de francs CFA (1,5 million d’euros), selon l’accord lu sur des télévisions locales.
Le gouvernement a également promis de "restituer les retenues" opérées sur les salaires des enseignants pour tous les jours de grève, précise le texte signé par Yahouza Sadissou, le ministre de l’Enseignement supérieur, et Nabala Adaré, secrétaire général du Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur (SNECS).
Par conséquent "le SNECS demande à ses militants de reprendre les activités académiques et pédagogiques" et d’organiser des cours "de rattrapage afin de sauver l’année académique" qui doit s’achever dans quelques semaines.
Au terme de l’accord, les deux parties conviennent de poursuivre les "pourparlers" notamment sur le mode de désignation des recteurs qui est un des principaux points d’achoppement. Le SNESC exige des élections pour choisir les recteurs mais le gouvernement veut les nommer par décret.
En 2018, le Snecs avait déclenché un arrêt de travail d’un mois pour les mêmes raisons.
Le Niger compte huit universités publiques, dont sept régionales et celle de Niamey, qui est la plus importante avec 23.000 étudiants.