La France vient d'accorder au Niger, à travers l'Agence française de développement (AFD), un prêt de 50 millions d'euros (plus de 56 millions de dollars), pour le financement partiel des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Kandadji (ouest), sur le fleuve Niger, à environ 150km en amont de la capitale, apprend-on vendredi de source officielle.
Le projet de loi relatif à cet accord, signé le 30 avril à Niamey entre le gouvernement nigérien et l'AFD et ratifié vendredi en conseil des ministres, a pour objectif de soutenir le développement économique et l'amélioration du bien-être des populations du Niger, en favorisant l'utilisation des ressources énergétiques locales et en augmentant la sécurisation des capacités de production électrique de 130 MW par la construction d'une Centrale hydroélectrique sur le fleuve Niger, indique un communiqué officiel.
Ce projet structurant, attendu depuis plusieurs décennies par le peuple nigérien, coûtera environ 740 milliards de FCFA (1,27 milliard de dollars). Une fois accompli en 2021 comme prévu, il devrait permettre au Niger d'atteindre son indépendance énergétique et de contribuer à la réduction de la pauvreté, de l'avis des autorités nigériennes.
La réalisation de ce barrage avait initialement été confiée à la société russe ZARUBEZHVODSTROY. Après plusieurs péripéties et devant l'incapacité technique de l'entreprise à réaliser le projet dans le délai, le gouvernement nigérien avait décidé en juillet 2013 de résilier le contrat.
Début 2018, le choix a été définitivement porté sur l'entreprise chinoise China Gezhouba Group Company Limited Niger, pour notamment la réalisation des travaux de génie civil en vue de la construction du barrage.
Lors de la cérémonie de reprise des travaux de construction le 26 mars dernier, le président nigérien Mahamadou Issoufou s'est déclaré persuadé que la relance du projet est "irréversible". "Nous avons désigné l'entreprise qu'il faut pour exécuter ces travaux (...) C'est une entreprise dont les compétences techniques et les capacités financières sont avérées", a-t-il affirmé.