Les étudiants nigériens ont manifesté ce week-end dans leur capitale, Niamey, contre les forces armées étrangères présentes dans leur pays, après la revendication par le groupe terroriste Etat Islamique le 17 mai, d’une attaque perpétrée dans l’Ouest du pays, ayant fait 28 morts parmi les soldats nigériens.
Pour ces manifestants, ces forces étrangères sont trop passives face aux attaques djihadistes au Niger et dans le sahel. «Nous ne voyons pas la plus-value de la présence de ces bases militaires étrangères parce que notre pays est de jour comme de nuit, victime d’attaques qui peuvent, à notre entendement, s’il y a une franche collaboration et un soutien extérieur, être évitées à notre pays», a déclaré Idder Algabid, leader du Syndicat des étudiants Nigériens.
Ces étudiants réclament la fermeture des bases américaines et françaises présentes au Niger, et proposent comme alternative, la mise à disposition de moyens suffisant aux forces locales de sécurité et de défense, «afin de garantir l’effectivité de notre indépendance de notre souveraineté nationale».
Niamey, qui combat aussi le groupe djihadiste nigérian Boko Haram dans le Sud, a toujours justifié la présence des forces américaines et françaises sur son sol par la nécessité de «sécuriser les frontières» contre des infiltrations de groupes djihadistes venant du Mali voisin.
«Sans les renseignements que nous donnent les pays comme la France, nous sommes un peu aveugles», arguait en 2014, le président nigérien Mahamadou Issoufou.