Niger : un afflux de plus 20.000 déplacés du Nigeria pose de défis sécuritaires préoccupants dans le centre-sud

Publié le vendredi 7 juin 2019 | Xinhua

© AFP par OLATUNJI OMIRIN
Des réfugiés du Camp de Kabalewa fuyant les attaques de Boko Haram
Vendredi 13 mars 2015. Niger

Plus de 20.000 déplacés des villages voisins du Nigeria, fuyant les exactions de bandits, se sont réfugiés depuis la mi-mai dans des villages de la région nigérienne de Maradi (centre-sud), proche de la frontière avec le Nigeria, posant des défis sécuritaires préoccupants dans cette zone, apprend-on jeudi de source officielle.

Depuis quelque temps, la frontière entre le Niger et le Nigeria au niveau de la région de Maradi sert de repaire à des bandits armés qui mènent des attaques de part et d'autre de celle-ci, dans les deux pays. Une dizaine de soldats nigériens ont été tués depuis janvier dans diverses attaques perpétrées par ces individus.

De même, les populations se trouvant de part et d'autre de la frontière commune longue de plus de 1.500 km, subissent quotidiennement les exactions de ces bandits ; notamment des meurtres, vols de bétail, et des enlèvements avec demande de rançon.

Mercredi dernier, le gouverneur de la région de Maradi, Zakari Oumarou a rencontré les autorités coutumières de la zone pour discuter de la question sécuritaire créée par l'arrivée massive de ces réfugiés et envisager les mesures préventives contre ceux qui ont de mauvaises intentions sur le territoire nigérien.

"Il y a beaucoup de choses que cache le déplacement des réfugiés, et il fallait attirer l'attention de la population d'accueil pour qu'elle redouble d'efforts dans la vigilance, la prudence", a indiqué M. Oumarou.

En effet, l'arrivée massive de ces réfugiés dans cette partie du Niger en provenance du Nigeria, intervient dans un contexte de sécurité très fragile dans le pays marqué par les actions violentes du groupe terroriste Boko Haram notamment dans la région de Diffa (extrême sud-est, proche du Nigeria), les attaques meurtrières perpétrées par des groupes djihadistes, autres bandits armés et trafiquants de drogue, à l'ouest du pays, dans les régions frontalières avec le Mali et le Burkina Faso.

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