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Niger : le gouvernement décide de revoir à la hausse le budget de l’Etat

Publié le lundi 10 juin 2019  |  actu Niger
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© Autre presse par DR
Niger : le budget de l`Etat pour 2018 arrêté à 1.900 milliards de Fcfa
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Le gouvernement nigérien a adopté vendredi, à l’issue d’un conseil des ministres, une loi rectificative de la loi des finances en cours d’exécution. Le budget a ainsi été revu à la hausse de l’ordre de 5%, en raison d’une mobilisation plus conséquente des ressources.

Le budget 2019 du Niger a été revu à la hausse à la suite de la décision du conseil des ministres qui s’est réuni vendredi sous la présidence du chef de l’Etat, Mahamadou Issoufou. Le gouvernement a en ce sens adopté un projet de loi portant rectification de la loi de finances en cours d’exécution.

Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, les réaménagements intervenus ont permis d’arrêter le budget général à un montant de 2 157,3 milliards de Fcfa, contre 2 050,7 milliards, soit une augmentation de 106,5 milliards de francs CFA, correspondant à 5,2% en valeur relative.

Selon le gouvernement, ce budget a été élaboré dans un contexte international, régional et national marqué par des perspectives favorables à l’économie à travers la mise en œuvre de plusieurs réformes, notamment dans le domaine des finances publiques dont celle relative au budget-programme, mais également par des préoccupations majeures marquées par la persistance des menaces sécuritaires, la baisse des prix des matières premières et les changements climatiques.

Ainsi, il a été retenu comme principales hypothèses une mobilisation conséquente des ressources extérieures nécessaires à la mise en œuvre du Programme de développement économique et social (PDES 2017-2021) au niveau international et une bonne tenue de la croissance dans l’espace communautaire (UEMOA et CEDEAO) au plan régional.

Par ailleurs, le gouvernement a anticipé une production agricole qui bénéficierait d’une meilleure répartition pluviométrique, une amélioration de la capacité de production de la seule raffinerie du pays (SORAZ), ainsi que la stabilisation de la production d’uranium autour de 2800 tonnes et la réalisation des grands chantiers au plan national.

«Les modifications apportées à la loi de finances initiale portent aussi bien sur les mesures fiscales que sur des ajustements au niveau des recettes et des dépenses du budget général», indique gouvernement.

Dynamique économique

Le projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption dans les prochains jours alors que le prochain budget est déjà en cours d’élaboration. La nouvelle loi rectificative des finances qui porte l’empreinte du nouvel argentier du pays, Mamadou Diop, nommé en février dernier, fait suite à la dernière mission du FMI dans le pays. Cette mission qui s’est étalée du 15 au 28 mai dans le cadre la quatrième revue du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) avait estimé «satisfaisante» la mise en œuvre du programme de réformes économiques.

«La stabilité macroéconomique reste fermement établie et la croissance économique, estimée à 6,5 % en 2018, a dépassé les attentes malgré un environnement sécuritaire plus difficile», a ainsi apprécié Christoph A. Klinge, le chef de mission du FMI, selon qui la croissance devrait rester forte en 2019.

Selon les projections, la dynamique de croissance du pays qui est portée par la vigueur des secteurs de la construction et des services ainsi qu’une augmentation de la production de pétrole, s’élèverait à un peu plus de 7% en moyenne sur les cinq prochaines années. Elle sera portée par une série de nouveaux projets, notamment la construction d’un oléoduc pour l’exportation de pétrole brut et par une plus grande effectivité du secteur agricole appuyée par le plan pour la sécurité alimentaire du gouvernement à travers «l’Initiative 3N».
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