NIAMEY - la capitale nigérienne, Niamey, vit depuis samedi dernier une série de délestages très prononcés touchant tous les quartiers de la ville, rappelant du coup le calvaire vécu pendant la période de grande chaleur. En effet, en dépit des nombreuses promesses des autorités et des responsables de la société nigérienne d’électricité (NIGELEC), tout pense à croire que le règlement définitif ce problème ré current n’est pas pour demain. La population très exaspérée, exprime à qui veut l’entendre son ras-le-bol face à ces coupures intempestives. Toutes les activités sont bloquées. Dans l’administration notamment, tous les travailleurs sont hors des bureaux, d’autres y trouvent un prétexte valable pour vaquer à d’autres besognes. "On avait cru aux différentes promesses, mais aujourd’hui, c’ est une totale déception. C’est un grand désarroi. Même pendant la période de froid, la fourniture électrique n’ est pas assurée", s’exclame avec amertume un gérant de maquis dans un quartier périphérique de la capitale. Dans une intervention radiotélévisée laconique, samedi soir, la direction de la NIGELEC a justifié ces perturbations par des pannes techniques sur l’interconnexion haute tension qui fournit plus de 80% du courant électrique consommé au Niger à partir du Nigéria. En attendant, la disponibilité nationale qui est de 20 mé gawats, est mobilisée de façon tournante pour assurer la fourniture de l’énergie électrique au niveau de la ville de Niamey, dont les besoins tournent autour de 100 mégawats à cette période de forte chaleur. A moyen terme, il est prévu, rappelle-t-on, la construction à Niamey d’une centrale thermique de 100 mégawatts, grâce à un financement de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), pour un montant de 17 milliards de francs cfa, en vue de résoudre le problème de la fourniture en énergie électrique. Par ailleurs, la Chine vient d’accorder un prêt préférentiel de 36,5 milliards de FCFA au Niger pour le projet de construction de deux lignes électriques de 132 kv, remboursable sur une durée de 20 ans dont 5 ans de différé, au taux d’intérêt de 1%. Il s’agit à travers ce projet de transporter l’électricité non utilisée au niveau de la Société de Raffinage des hydrocarbures (SORAZ) à Walaléwa (région de Zinder) pour alimenter la ville de Zinder, la ville de Maradi et les postes associés, ainsi que l’ usine de cimenterie de Malbaza (région de Tahoua).