Niamey, 10 juin (ANP) - Le Premier Ministre Brigi Rafini a présidé samedi 8 juin dans l’auditorium Sani Bako du ministère des Affaires Etrangères, la 6e Edition de la journée de plaidoyer pour l’institutionnalisation de la journée nationale de lutte contre l’esclavage.
Cette cérémonie qui se veut le point de départ d’une nouvelle étape en faveur de lutte contre l’esclavage, est organisée par l’association nigérienne TIMIDRIA, qui milite pour la lutte contre l’esclavage au Niger.
Le Chef du gouvernement a, à cette occasion, salué l’initiative de l’association TIMIDRIA, pour qui « la journée consacre le dialogue entre les autorités et les organisations de la société civile sur des questions d’intérêt national ».
Le Premier ministre a estimé que la rencontre avec les acteurs de la lutte contre l’esclavage dénote une fois de plus « de l’attachement commun des deux parties à la dignité, aux droits humains, au refus de toute forme de pratiques avilissantes pour l’être humain, du trafic et de l’esclavage ».
Soulignant avec force que la « République ne rime point avec l’esclavage », le Chef du gouvernement a rappelé les dispositions pertinentes de la loi fondamentale dont le préambule proclame la résolution du Niger à bâtir un Etat de droit garantissant notamment la liberté, tout le contraire de l’esclavage, la justice, la dignité et l’égalité pour tous les citoyens.
« Le combat est un combat noble pour la dignité humaine qui est le nôtre et qui incombe à l’ensemble du peuple du nigérien » a déclaré Brigi Rafini.
Le Premier ministre a par ailleurs encouragé les Organisations de la Société Civile actives à poursuivre l’action de protection et de promotion des droits humains aux côtés des autorités avec la détermination mais aussi tout le discernement requis.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Président de la Commission nationale des droits humains (CNDH) Dr Khalid Ikhiri, du Ministre de la Justice Marou Amadou, des membres du gouvernement, de l’ambassadeur des Etats Unis au Niger Eric P. Whitaker ainsi que des responsables des associations et ONG des droits de l’Homme.
Depuis 2014 soit un an après la conférence de Bamako, l’association Timidria lançait la journée de plaidoyer pour amener le Niger à instituer une journée nationale de lutte contre l’esclavage. L’objectif étant de créer une nouvelle dynamique autour de cette pratique moyenâgeuse qui jure d’avec les principes élémentaires de l’Etat de droit auquel notre pays a résolument souscrit ainsi que des conventions et traités internationaux qu’il a souverainement signés et ratifiés.
Au Niger, les pratiques esclavagistes subsistent au sein de certaines communautés sous diverses formes.
SML/MHM/CA/ANP- 0031 JUIN 2019