Depuis un certain temps certains apatride ont relayé sur les réseaux sociaux et médias que le Niger n’est pas prêt pour organiser le sommet UA 19 le 7 juillet 2019, selon leurs experts. Certes en théorie, la réforme de l’Union africaine (UA) a supprimé son traditionnel sommet de milieu d’année.
En pratique, le Niger, qui devait être le premier État à subir cette réforme, a trouvé le moyen d’inviter l’ensemble des chefs d’État du continent à Niamey en juillet 2019. Le Niger, privé de son sommet ? Non ! Si c’est par rapport aux différentes infrastructures d’accueil qui sont en terme presque, aucune exigence de l’UA n’a obligé le Niger de le faire. C’est une initiative propre du Président de la République Elh. Issoufou Mahamadou, car dans la tradition africaine quand on aura un invité, on fait tout pour embellir la maison pour faire l’honneur à son invité. L’histoire des experts qui viennent au Niger, cela n’est rien d’autre pour accompagner le Niger dans l’organisation, comme cela se fait dans la tradition de l’UA.
Pour rafraîchir la mémoire à ceux-là qui prédit le mal pour le Niger, notre pays a eu à organiser plusieurs grands évènements d’envergure internationale. C’est l’exemple des 5èmes jeux de la Francophonie en 2005, où beaucoup des chantiers n’ont pas été achevés mais, les jeux ont eu lieu. Le Niger est, aujourd’hui, le premier État hôte d’un sommet de l’Union africaine (UA) selon son nouveau format. Baptisé » sommet de coordination « , il doit tout de même réunir les chefs d’État des cinq membres du bureau de l’UA (dans le cas d’espèce, l’Égypte, l’Afrique du Sud, la RDC, le Niger et le Rwanda), mais aussi les chefs d’État à la tête des Communauté économiques régionales, ainsi que le président du Nepad.
Au total plus d’une dizaine de chefs d’État devrait donc être conviés lors de ce sommet, qui doit se tenir début juillet 2019 à Niamey. En plus, n’était visiblement pas la hauteur des ambitions nigériennes,le Président de la République Elh. Issoufou Mahamadou a décidé de convoquer, en plus, un » sommet extraordinaire de l’UA » à l’occasion du premier anniversaire de la signature du traité instituant la Zone de libre-échange continentale (Zlec).
Conformément à son article 23, le jeudi 30 mai 2019, est entré en vigueur l’ambitieux accord de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda. « L’Accord et les Proto coles entrent en vigueur trente (30) jours après le dépôt du vingt-deuxième (22ème) instrument de ratification », stipule ledit article.
Et on le sait, cela fait 31 jours aujourd’hui que la République Arabe Sahraouie (22èmeEtat à le ratifier) a déposé ses instruments de ratification. Ainsi, le 7 juillet prochain qu’a lieu à Niamey au Niger le lancement officiel de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), l’accord instituant ladite zone de libre-échange entre en vigueur ce jeudi 30 mai 2019. Cela fait en effet 31 jours que la République Araba Sahraouie (22e Etat à avoir ratifié l’accord) a déposé ses instruments de ratification auprès de l’Union africaine.
Et conformément à l’article 23 qui stipule que « L’Accord et les Protocoles entrent en vigueur trente (30) jours après le dépôt du vingt-deuxième (22ème) instrument de ratification », naturellement c’est jeudi 30 mai que l’Accord entre officiellement en vigueur. Dernier pays à déposer ses instruments de ratification, le Burkina Faso (24ème) qui s’est conformé ce mercredi 29 mai 2019. L’ensemble des chefs d’État du continent seront donc conviés à ce sommet extraordinaire, qui doit se tenir la veille du sommet de coordination.
Au rythme où vont les ratifications, ce sera certainement l’occasion de célébrer l’entrée en vigueur du traité. La capitale nigérienne devrait donc être le théâtre de plusieurs jours de Sommet UA 2019 Le Niger aura bien son sommet en juillet 2019 ! festivités. A l’occasion de la cérémonie de signature de l’Accord de siège entre la République du Niger et la Commission de l’Union Africaine pour l’organisation de la Conférence des Chefs et de Gouvernement de l’UA intervenue le mercredi 15 mai 2019, le Conseiller juridique principal de la Commission de l’Union Africaine, M. Mohamed Salem Khalil, a énuméré cinq (5) raisons principales qui font que la Conférence de Niamey sera historique à plus d’un titre.
Selon M. Mohamed Salem Khalil, les raisons suivantes feront de la Conférence de l’UA à Niamey une rencontre historique : 1oC’est la première fois que l’UA conclut des négociations et signe l’Accord de siège avec le pays hôte. C’est un record pour l’UA et cela montre la volonté politique du Niger et les autres Etats devraient prendre exemple et adopter cette bonne pratique. 2oDepuis la création de l’Union Africaine en 2002, l’organisation a adopté sa structure à Maputo en 2003.
En juillet 2019 à Niamey, l’Union adoptera pour la deuxième fois une nouvelle structure continentale dans l’esprit de la réforme de l’Union. La structure de Niamey sera la deuxième de l’histoire de l’organisation, 16 ans après l’adoption de la structure de Maputo. 3oA Nouakchott, l’Union avait transformé l’Agence du NEPAD en Agence de Développement de l’Union Africaine. L’instrument juridique de l’Agence sera adopté pour la première fois au Niger en juillet 2019.
Pour la première fois, le lancement officiel de la ZLECAf se tiendra au Niger par SE le Président Issoufou Mahamadou en tant que champion de l’Union Africaine pour la ZLECAF. C’est également la première fois qu’un traité adopté par l’Union Africaine entre en vigueur dans l’année de son adoption grâce aux efforts remarquables déployés par le Président du Niger. 5oLe 8 juillet 2019 au Niger marquera pour la première fois la tenue de la réunion semestrielle entre l’Union africaine et les Communautés Economiques Régionales (CER) afin de renforcer le programme d’intégration continentale conformément au traité d’Abuja.
Pour toutes ces raisons, la prochaine Conférence de Niamey entrera dans l’histoire de notre organisation continentale. C’est grâce à cet homme d’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’État.