Niger/Conseil de Sécurité: Point de presse du Ministre des Affaires Etrangères sur l’élection du Niger comme membre non permanent du Conseil de Sécurité
Le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieure SEM KALLA ANKOURAOU a animé une conférence de presse sur la récente élection du Niger comme membre, non permanent, du Conseil des Nations Unies.
Le Ministre KALLA ANKOURAOU a annoncé qu’il y a quelques semaines, « à mon retour d’Abou Dabi, nous avons eu cette rencontre pour parler de la tenue de la conférence de l’Union africaine et de la tenue en février prochain de l’organisation de la conférence islamique au niveau du conseil des ministres ».
Cette fois-ci, dit-il, « nous nous retrouvons encore une fois pour parler d’un évènement qui a mis du baume au cœur de tous les nigériens, et peut être des africains, l’élection de notre pays au conseil de sécurité comme étant membre non permanent ».
C’est un processus qui pour l’Afrique est simple, mais qui n’est pas moins démocratique. En Afrique de l’ouest, sur les trois membres non permanents du conseil de sécurité que l’Afrique compte, la CEDEAO est appelée à désigner un dans le processus d’endossement par l’Union africaine et « nous avons eu quatre candidatures, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone et le Niger. Les trois pays étant anglophones, ont légitimement pensé qu’après le passage de la Côte d’ivoire francophone, c’est peut être leur tour » selon le Ministre des Affaires Etrangères.
Mais c’était « sans compter avec la crédibilité aujourd’hui que connaît notre pays, et la ténacité et la constance du Président Issoufou Mahamadou pour avoir raison sur les trois autres candidatures » selon Kalla Ankouraou.
Et au Niveau de l’Union Africaine, après une année d’échanges le Niger a pu obtenir son endossement pour être candidat pour l’Afrique de l’ouest au Conseil de sécurité, soit dit en passant, la Tunisie avait eu plus facilement l’endossement des pays de l’Afrique du nord.
Le premier passage n’était pas mince, affirme-t-il, il fallait y croire et « nous avons cru que même en partant avec des avantages, nous avons pu faire cette traversée des primaires de notre sous-région. Pour défendre notre candidature au niveau de New York, nous avons utilisé tout ce que nous avons comme moyens de communication, de contact, de persuasion et de faire passer cette crédibilité et cette constance du Président Issoufou Mahamadou auprès de tous les Etats ».
« Nous avons écrit aux 192 pays qui sont membres de l’ONU, nous avons rencontré beaucoup de pays principalement les présidents des 5 groupes qui sont aux Nations Unies. Jusqu’à la dernière minute nous avons fait du porte à porte. Tout cela réuni, à la déclaration des résultats, c’était même dans la salle, la surprise générale parce que c’est des taux qu’on a oublié depuis très longtemps au Conseil de sécurité » indique le chef de la diplomatie nigérienne.
C’était l’euphorie, disait-il, et peut être moins dans le pays parce que les nigériens étaient beaucoup plus contents de ce résultat et à juste titre, « parce que on place le Niger pour les deux prochaines années dans le petit cercle des 15 pays qui ont une importance particulière sur la gestion des affaires du monde ».
La principale mission pour ce nouveau poste, c’est le maintien de la paix et de la sécurité. Cela veut dire que si le Niger veut jouer un rôle important, il doit contribuer à faire éteindre tous les foyers de tension et de guerre dans le monde. « Nous allons le faire parce que nous avons la crédibilité, parce que le Niger est écouté dans le monde, c’est d’ailleurs le suffrage qui le dit, au plan international on a confiance au savoir, à la vision et au courage des autorités qui gouvernent ce pays » a annoncé le Ministre Kalla Ankouraou.
Selon lui, Il faut qu’on sente dans les deux ans à venir, si tous les 15 mettent leur savoir faire pour le maintien de la paix et de la sécurité dans le monde, il faut qu’on sente une amélioration de la paix et de la sécurité dans le monde à travers la diplomatie afin que les résultats escomptés puissent être atteint.
« Nous serons courtisés par beaucoup de pays mais nous avons principalement notre problème puisse que nous avons parlé au nom de l’Afrique, et dans cette zone, le principal foyer de tension c’est le Sahel avec le terrorisme. Nous allons nous attendre sur cette thématique pour trouver les voies et moyens de le combattre » dit-il.
Le développement peut mettre fin aussi au terrorisme parce que il se nourrit de la misère. Pour cela « nous avons des expériences dont la principale, qui est une initiative du Niger, est la mise en commun des moyens » poursuit le diplomate nigérien.
A cela s’ajoute une organisation du travail car « nous allons mettre en place deux cellules de réflexion dont une sera basée à New York et une autre à Niamey pour accompagner nos diplomates de New York ».
« Nous allons donc définir nos stratégies, améliorer ce que nous savons faire, mettre une organisation efficace qui va être bipolaire, et évaluer u fur et à mesure ce que nous faisons » joute le Ministre des Affaires Etrangères.
Déjà dans les pratiques des Nations Unies, les nouveaux élus qui doivent prendre place à partir du 1er janvier sont admis dans les réunions du Conseil de sécurité un trimestre avant, à titre d’observateurs pour qu’ils s’habituent au travail, à la pratique ainsi qu’aux méthodes.
« Nous allons tout faire pour marquer le passage du Niger au sein du Conseil de sécurité pour qu’il soit encré dans les mémoires pendant longtemps ».