Le commandant de la Force conjointe du G5 Sahel, dans une interview accordée à RFI vendredi, a pointé les lenteurs observées dans les opérations de mobilisation de fonds en faveur de cette force qui couvre un territoire de 80 millions d’habitants.
« Ces choses sont extrêmement lentes. Et ce retard handicape certaines capacités, qui sont très importantes à développer au niveau de la force pour pouvoir lutter plus longuement et plus efficacement contre les terroristes.», a déclaré le général mauritanien Hanena Ould Sidi (photo).
Créée en 2014, la Force G5 Sahel, composée du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Tchad et du Niger, a pour mission de lutter contre le terrorisme et le crime organisé dans les cinq pays concernés. Lors d’un sommet à Bruxelles en février 2018, une vingtaine de pays s’étaient engagés à fournir 413 millions d’euros, environ 268,5 milliards FCFA. A ce jour, toutes les promesses n’ont pas été tenues.
Pour le général Hanena Ould Sidi, la Force G5 Sahel doit bénéficier d’un meilleur accompagnement de la part des Nations Unies et des bailleurs de fonds, car a-t-il rappelé, «le terrorisme est un phénomène mondial».