Niamey, Le ministre de l’industrie Mallam Zaneidou Amirou a annoncé que la fermeture de l’unique brasserie du pays , BRANIGER et le licenciement collectif au niveau d’une savonnerie, une filiale de UNILEVER vont occasionner la perte de quelque 400 emplois directs et indirects.
Le ministre a détaillé que la fermeture de la BRANIGER décidée le 10 juin dernier a pour conséquence ‘’désastreuse’’ qui touchera 79 emplois directs et 300 indirects, quant au licenciment collectif à UNILEVER pour motif économique, il impactera 19 emplois sur 26.
Dans un entretien à l’hebdomadaire public « Sahel Dimanche » paru ce 14 juin 2019, le responsable gouvernemental a expliqué malgré les mesures incitatives et les ‘’sacrifices’’, BRANIGER a fermé pour des pertes cumulées depuis 2014 en raison de la concurrence et des importations frauduleuses.
« C’est une préoccupation pour la tutelle et le gouvernement qui ont tout entrepris pour qu’on n’ arrive pas à cette situation «, a-t-il déploré, assurant que ‘’nous allons à la conquête des partenaires investisseurs pour que BRANIGER soit reprise’’.
Créée en 1967 sous le giron public, la BRANIGER est passée sous le contrôle du privé avec la libéralisation de l’économie.
Quant à la société UNILEVER, elle a notifié ce 13 juin un licenciement collectif pour motif économique, 19 agents touchés sur 26, l’entreprise étant confrontée à la concurrence et aux importations frauduleuses, a détaillé le ministre de l’industrie, exprimant sa crainte que la savonnerie emboite le pas à la brasserie.
Héritière de la Société des produits Chimiques du Niger (SPCN) créée en 1964, UNILEVER avait pour mission de production du savon, du parfum et des dérivés chimiques.
Le ministre Mallam Zaneidou Amirou a rassuré les employés de UNILEVER que le gouvernement veillera à ce que ces licenciements se fassent dans le respect des textes et de la réglementation en vigueur au Niger.
Les unités industrielles au Niger sont confrontées aux coûts de production, à la concurrence et aux importations frauduleuses entre autres avec pour conséquence le rétrécissement du tissu industriel.
Depuis des années, l’unique entreprise de textile est en hibernation.
MHM /CA/ANP-00 68 juin 2019