Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les évêques du Burkina Faso et du Niger dénoncent les attaques terroristes dans le Sahel

Publié le mardi 18 juin 2019  |  La Croix Africa
3è
© aNiamey.com par HK
3è Assemblée plénière des évêques de la conférence épiscopale régionale de l`Afrique de l`Ouest
Ouagadougou , le mardi 14 mai 2019 - 3è Assemblée plénière des évêques de la conférence épiscopale régionale de l`Afrique de l`Ouest
Comment


Au terme de leur assemblée plénière qui s’est déroulée du 10 au 15 juin, les évêques de la conférence épiscopale du Burkina-Niger ont rendu publique une déclaration sur la menace sécuritaire dans ces deux pays sahéliens
« Les pays de notre conférence épiscopale, le Burkina Faso et le Niger, sont en proie à des attaques terroristes à répétition depuis quelques années ». Dans le message final de leur Assemblée plénière qui s’est tenue du 10 au 15 juin, les évêques du Burkina Faso et du Niger expriment leur profonde désolation devant ces attaques terroristes qui connaissent une « intensification et prennent une nouvelle tournure, religieuse, à travers des enlèvements et des assassinats ciblés ».
Enlèvements et meurtres
Ils demandent surtout à leurs fidèles de redoubler de vigilance et de prudence « tant au niveau individuel que communautaire dans un climat de foi et d’espérance ». Mais aussi de demeurer des apôtres d’amour car « c’est dans la solidarité et l’amour sincère de la patrie que nous finirons par vaincre ceux qui veulent nous diviser en semant la haine dans les cœurs et en provoquant les conflits ».
Depuis septembre 2018, les enlèvements et meurtres de chrétiens ne cessent de se multiplier au Burkina Faso et au Niger. Le 17 septembre 2018, le père Pier Luigi Maccalli, prêtre italien de la Société des missions africaines (SMA) a été enlevé de son presbytère à Bomoanga, à 150 km au sud-ouest de Niamey.
Le 15 février, le père César Antonio Fernández, un prêtre missionnaire salésien qui rentrait du Togo, a été tué à Nohao dans le diocèse de Tenkodogo, dans le centre-est du Burkina Faso. Un mois plus tard, le 17 mars, c’est le père Joël Yougbaré, curé de Djibo, dans le diocèse de Dori, dans le nord-est du Burkina Faso, qui était enlevé.

Ensuite se sont amplifiées les attaques dans les lieux de culte chrétiens. Le 13 mai dans la province de Bam, dans le nord du Burkina Faso, alors qu’ils effectuaient une procession mariale, quatre catholiques de la paroisse Notre-Dame du Lac ont été tués. La veille, 6 autres catholiques du diocèse de Kaya avaient été tués pendant la messe à Dablo.
Semer la peur et la désolation
Dimanche 26 mai, des individus armés sont entrés dans l’église catholique de Toulfé, dans la province du Loroum, dans le nord du Burkina Faso et ont tué 4 fidèles. Le 29 avril, six chrétiens évangéliques ont été tués lors de l’attaque d’une église évangélique des Assemblées de Dieu à Silgadji dans le nord du Burkina Faso.
Dans le message publié au terme de sa rencontre, l’épiscopat du Burkina-Niger a dénoncé « la stratégie des terroristes qui consiste à semer la peur et la désolation au sein des populations et à alimenter entre elles la suspicion visant à semer ainsi des germes de conflits intercommunautaires et interreligieux. »
Il s’est par ailleurs, inquiété de la probabilité de la famine dans les régions touchées par les attaques terroristes, du fait des « mouvements de populations obligées de fuir ces exactions, abandonnant leurs champs et autres biens de productions ».


Lucie Sarr
Commentaires