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Sécurité : ouverture du pré-forum régional des femmes et des jeunes du bassin du lac Tchad

Publié le jeudi 20 juin 2019  |  Niamey soir
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© Autre presse par DR
Pré forum des jeunes et des femmes du Bassin du Lac Tchad
Le Niger abrite du 18 au 20 juin 2019 le pré forum des jeunes et des femmes du Bassin du Lac Tchad. Ce Pré-forum régional, qui regroupe plusieurs pays, est un cadre de concertation avec les organisations de la société civile, les associations des jeunes et des femmes, les chefs traditionnels et religieux.
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Le lundi 18 juin 2019, l’hôtel Sahel de Niamey abrite et cela pour trois (3) jours le pré-forum régional des femmes et des jeunes du bassin du lac Tchad. La cérémonie d’ouverture solennelle des travaux a été présidée par le Ministre d’Etat, Ministre en charge de l’intérieur, de la sécurité Publique, des Affaires Coutumières et religieuses et de la Décentralisation, M. Bazoum Mohamed. Cette rencontre préparatoire au Forum des Gouverneurs prévu à Niamey en Juillet prochain, est une étape importante dans la mise en œuvre de la Stratégie Régionale de Stabilisation (SRS), de redressement et de résilience des Zones du Bassin du Lac Tchad affectées par la crise de Boko-Haram.

Selon M. Bazoum Mohamed, ce pré-forum vise donc à contribuer à élargir l’espace pour l’engagement et la participation des citoyens et à bâtir la confiance entre les différentes couches sociales. Le Ministre d’Etat Bazoum Mohamed a mis cette rencontre à profit pour rappeler les enjeux géostratégiques, économiques ainsi que les défis sécuritaires énormes du Bassin du Lac Tchad. Dans le même temps, il a expliqué que les fluctuations climatiques, le déficit de la pluviométrie et l’utilisation accrue des eaux–du lac et des rivières qui l’alimentent – pour les besoins de l’irrigation, ont réduit la superficie du Lac Tchad qui se situe aujourd’hui autour de 2. 000 Km2, contre 25 000 Km2 avant 1973 soit à peine 10% de la surface que le lac occupait dans les années 1960.

A comprendre M. Bazoum Mohamed, la complexité et la persistance des toutes ces menaces commandent aux Etats riverains « de définir une approche convergente de la maitrise et de l’éradication de la menace, pour éviter à la région le destin d’une nouvelle zone grise à la merci de dynamiques incontrôlables ».

Auparavant, M. Attaher Maiga, Représentant la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, a dans son mot de bienvenue réaffirmé la disponibilité de son institution à s’attaquer aux causes structurelles de la crise sécuritaire qui prévaut dans le bassin du lac Tchad. Du reste, poursuit-il, ce pré-forum consultatif, le premier du genre dans la sous-région, cadre parfaitement avec la résolution 13 25 du Conseil de sécurité des nations unies sur la consolidation de la Paix qui suggère de mettre les jeunes et les femmes au centre de la résolution des conflits. A cet effet, a-t-il insisté, il faut impliquer les femmes et les jeunes dans la résolution des conflits dont ils sont, le plus souvent, les premières victimes. M. Attaher Maiga a au passage salué la bravoure de la force multinationale conjointe actuellement déployée sur le terrain des opérations dans les quatre (4) pays (ndlr: Niger, Tchad, Cameroun et au Nigeria) du bassin du lac-Tchad et qui font un travail énorme de sécurisation des personnes et de leurs biens.

L’Allemagne soutient les efforts en matière de Défense et de Sécurité dans le Bassin du Lac Tchad

Prenant la parole à son tour l’Ambassadeur de la République fédérale de l’Allemagne au Niger, SEM Hermann Nicolai a souligné que « l’engagement des forces de Sécurité reste crucial mais sans accompagnement des mesures civiles qui ouvrent des perspectives aux populations, cet engagement risque d’entrainer la région dans une logique d’action et de contre action violentes ». Avant de terminer son propos, le diplomate allemand a encouragé la coopération politique, la compréhension commune des défis sécuritaires par les pays concernés et a félicité le PNUD, la Commission de l’Union Africaine et la CBLT pour avoir proposé, le 4 Août 2018, la SRS comme instrument de stabilisation et de résolution des conflits dans la région du bassin du lac-Tchad.

Pour les chefs d’Etat de la CBLT : « Le temps des discours est révolu il faut agir »

Quant au représentant du secrétaire exécutif de la CBLT, il a axé son intervention sur l’implication de la société civile, des femmes et de jeunes dans les actions de la stabilisation, de la transformation des conflits, du règlement des situations post-conflits ainsi que de l’alerte précoce. « Le rôle catalyseur de la CBLT dans la mise en œuvre de la SRS consiste également à coordonner toutes les activités transfrontalières et faire en sorte que les synergies et les leçons apprises soient partagées ». Pour ce faire, la CBLT concentre ses efforts sur trois (3) défis majeurs à savoir : les défis sécuritaires, les changements climatiques en raison du rétrécissement du lac Tchad et enfin les défis de développement. « Pour les chefs d’Etat de la CBLT, le temps des discours est révolu il faut agir » a conclu le représentant du secrétaire exécutif de ladite institution.

La SRS allie Sécurité, Gouvernance et Développement

« Au niveau des nations unies nous sommes préoccupés par la persistance des menaces contre la Paix et les violence perpétrées par Boko Haram dans la région du Bassin du Lac Tchad » a dit Mme Ruby Sandhu-Rojon, la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général de l’ONU en Afrique de l’Ouest. Elle attiré l’attention des participants au pré-forum sur l’intérêt qu’accordent les nations unies à la SRS qui allie à la fois Sécurité, Gouvernance et Développement en vue de s’attaquer aux causes profondes de la crise sécuritaire.

Le Représentant de l’Union Africaine (UA) à cette rencontre régionale a, au nom de l’UA, félicité le leadership de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger notamment en matière de sécurité et de défense dans la sous-région. « La Paix et la stabilité sociale, politique et institutionnelle sont indispensables au développement du contient » a-t-il martelé.

A noter que trois (3) jours durant, environs cinquante (50) participants venus de différents pays plancheront sur les questions relatives à la participation de la société civile aux efforts de stabilisation et de consolidation de la Paix dans le bassin du Lac-Tchad en mettant un accent sur l’autonomisation des femmes et des jeunes.
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