Séminaire parlementaire à l’assemblée nationale : partage d’expériences sur la mise en oeuvre des mécanismes de contrôle parlementaire de système de sécurité
Le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Mahamane Elhadj Ali Liman, a présidé hier l’ouverture du séminaire parlementaire régional sur le contrôle parlementaire des systèmes de sécurité et le suivi parlementaire de l’Examen périodique universel (EPU) au Sahel, organisé par l’Assemblé Parlementaire de la Francophonie. Durant deux (2) jours, les participants vont partager leurs expériences sur la mise en œuvre des mécanismes de contrôle parlementaire des systèmes de sécurité et s’approprier certains concepts généraux relatifs à l’Examen Périodique Universel et surtout engager d’utiles discussions sur la question des droits de l’homme ainsi que sur la situation des enfants. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des députés nationaux, de Mme Lydienne Epoubé, député du Cameroun qui a lu le message du Secrétaire général de l’APF, de M Salvatore Saguès, représentant de Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la l’O.I.F et de plusieurs invités.
Le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale a indiqué dans son allocution que ce séminaire se tient dans un contexte si particulier dans la vie des pays du Sahel et de leurs voisins. Le contexte est marqué, dans chacun de ces pays par une spirale de violences que ni des revendications territoriales, ni des raisons idéologiques ne peuvent expliquer. En effet a-t-il ajouté, depuis plus d’une décennie et particulièrement depuis le déclenchement de la guerre civile libyenne, la zone sahélienne est en proie à une insécurité multiforme avec des conséquences plus désastreuses les unes que les autres comme ces deuils aussi réguliers que révoltants, les coûts financiers exorbitants pour les budgets de l’Etat et surtout le grave méfait de la déstructuration des sociétés et des économies.
Face à toutes ces conséquences et à l’aspect transnational du terrorisme qui les génère les plus hautes autorités ont cru nécessaire d’opposer une réaction concertée en mutualisant les efforts de tous les pays concernés. C’est ainsi qu’est né le G5 Sahel. « Cette organisation s’est entourée d’organes opérationnels comme la Force conjointe; et récemment, son architecture s’est adjoint un comité Interparlementaire avec une vocation de contrôle démocratique », a souligné le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale. Pour M. Mahamane Elhadj Ali Liman, les efforts actuels des parlements pour prendre toute la part qui leur revient dans le combat contre l’insécurité, rejoint l’objectif de l’OIF celui ‘’de faire du monde francophone un espace de gouvernance démocratique des systèmes de sécurité ». Aussi, « la problématique du suivi parlementaire de l’Examen Périodique Universel, trouve toute sa place», a-t-il dit.
Au cours de cette rencontre, a précisé le 2ème Vice président de l’Assemblée nationale, « les participants pourront ainsi appréhender davantage les concepts en débat, partager leurs expériences sur la mise en œuvre des mécanismes de contrôle parlementaires des systèmes de sécurité, s’approprier certains concepts généraux relatifs à l’Examen Périodique Universel et de droits de l’homme ».
Quant à Mme Lydienne Epoubé, député du Cameroun, elle a rappelé dans le message du Secrétaire général de l’APF, M. Jacques Krabal, député français, que l’APF, qui rassemble 87 Parlements répartis sur les 5 continents, est une Assemblée politique reconnue comme telle par les Chefs d’Etat et de gouvernements de l’espace francophone en tant qu’Assemblée consultative de la Francophonie. En même temps, elle est une Assemblée de solidarité francophone qui met en œuvre des actions de coopération au renforcement des capacités des Parlements de l’espace francophone.
Pour sa part, M Salvatore Saguès, représentant de Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie, il a fait un bref historique de l’organisation avant de dire que près de 50 ans après son éclosion, l’idéal d’une francophonie solidaire et ouverte sur le monde dans le respect de ses différences, garde toujours sa pertinence et ne cesse d’attirer l’intérêt de nouveaux acteurs politiques. L’OIF estime que le respect de l’Etat de droit est la clé de toute société démocratique et la condition sine qua non d’un développement économique inclusif et durable.