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Office du Niger : Les enjeux du foncier agricole au centre de la réflexion

Publié le jeudi 20 juin 2019  |  Delta Tribune
Tahoua
© Autre presse par DR
Tahoua /Situation champêtre à la 3ème décade de juin 2014 : Sur les 1.603 villages agricoles de la région 1.325 ont effectué des semis partiels
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La mise en œuvre de la loi foncière agricole, la sécurisation foncière dans la zone Office du Niger, l’articulation entre les dynamiques du foncier agro-pastoral et les conflits violents, tels sont les trois enjeux majeurs du foncier rural au Mali qui ont été débattus au cours d’un séminaire organisé les 4 et 5 avril 2019 à Paris. Le PDG de l’Office du Niger, le Dr Mamadou M’Baré Coulibaly, le directeur des Aménagements et de la Gestion Foncière à l’Office du Niger, Hamadoun Sidibé, Boubacar Ba juriste au Centre d’Analyse sur la Gouvernance et la Sécurité au Sahel, ONG Eveil/Walde Pinall, ont participé à cette rencontre de haut niveau. A ceux-ci s’ajoutent : Siaka Dembélé, le président du Conseil régional de Ségou, Ousmane Barke Diallo, le président de l’Association des Organisations Professionnelles Paysannes (AOPP) de Mopti et Hamidou Magassa, un expert du foncier.
En donnant l’opportunité à des experts maliens et à des représentants d’organisations paysannes, pastorales et de l’administration de partager et de débattre de leurs analyses et de leurs expériences, ce séminaire visait à contribuer à une meilleure compréhension des trois enjeux majeurs du foncier rural au Mali cités ci-dessus.

De nos jours, la reconnaissance juridique des droits fonciers locaux, la sécurisation des droits des exploitations sur le domaine irrigué, la persistance de la violence dans le centre du pays et la question foncière sont au cœur des enjeux contemporains de développement, de gouvernance et de citoyenneté au Mali. Ces différentes facettes du foncier rural malien interrogent chacune à leur manière l’imbrication des aspects productifs, économiques, politiques, identitaires et territoriaux des rapports fonciers ainsi que la pluralité des institutions socio-foncière locales.

Le premier enjeu – la mise en œuvre de la loi foncière – est le fruit de la mobilisation de la société civile et d’un vaste processus de concertations locales engagé par les autorités maliennes et soutenu techniquement et financièrement par l’AFD. La loi Foncière Agricole adoptée en 2017 prévoit la reconnaissance des droits coutumiers individuels et collectifs et la gestion locale du foncier. Sa mise en œuvre soulève des multiples incertitudes tant financières, qu’institutionnelles et socio-politiques.

Le deuxième enjeu est la sécurisation foncière dans la zone Office du Niger. Pour relancer la production agricole à l’Office du Niger, de nombreux projets d’aménagements hydro-agricoles ont été mis en œuvre. Pour autant, les exploitants familiaux qui exploitent ces terres sont peu sécurisés dans leur accès au foncier. Détenteurs de contrats précaires ou d’accès aux terres via des modes de faire-valoir indirect non reconnus officiellement, certains d’entre eux se retrouvent victimes d’évictions. Réalisé récemment, l’audit foncier de la zone Office du Niger permet de tirer de nouveaux enseignements et d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la question de la sécurisation des droits d’usage sur le foncier irrigué.

Le troisième enjeu : l’articulation entre dynamiques du foncier agro-pastoral et conflits violents. Dans le centre du Mali, les groupes djihadistes se sont recomposés et mobilisés autour d’un discours de rupture vis-à-vis de l’Etat et des élites locales, en particulier de leur mode de gestion des ressources pastorales. Le recours aux armes est devenu par endroits un mode d’accès et de contrôle des pâturages et des terres de culture. Il interroge directement l’imbrication des dimensions économiques, politiques, identitaires et territoriales du foncier agro-pastoral. Dans ce contexte comment renouer le dialogue aux différents niveaux pour améliorer la gouvernance foncière locale ? Voilà toute la question.

Après l’ouverture du séminaire par Christian Fusillier, chef de la division agricole développement rural et biodiversité ARB/AFD, des thèmes tels que « Etat d’avancement de mise en œuvre de la loi foncière agricole, l’audit foncier dans la zone de l’Office de Niger : enseignement et perspectives, conflits violents et enjeux du foncier agro-pastoral dans le centre du Mali » ont été amplement discutés par les experts.

Le séminaire s’est achevé sur le témoignage de Ousmane Sy, ancien de l’Administration territoriale, spécialiste reconnu des questions de décentralisation. Il a partagé son expérience pour remettre en perspective les questions foncières analysées tout au long du séminaire avec les enjeux de développement des territoires ruraux, de décentralisation et de construction de l’Etat au Mali.

GESTION DURABLE DES AMENAGEMENTS HYDRO AGRICOLES

L’OFFICE DU NIGER FAIT ECOLE

Le mois dernier, une délégation du ministère de l’agriculture et du développement durable de la Côte d’ivoire était venue s’inspirer des bonnes pratiques en matière de gestion durable des aménagements hydro agricole pour la mise en œuvre de son projet de filière agricole durable de Côte d’ivoire (FADCI),

La délégation était conduite par le coordinateur du FADCI M. BINI Kouassi Kouman, et comprenait entre autres M. TOZO N’Golodin Coulibaly, Expert en Infrastructure du Programme et d’Okou Zago Paul, Conseiller Technique au Ministère Ivoirien de l’Agriculture et du Développement Rural. Aussi la délégation Ivoirienne était accompagnée de Réléwindé Justin Kaboré, Chef de Projets du Bureau d’Etude CIRA SAS (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée), Chef de file du groupement des Bureaux d’Ingénieurs Conseils en charge du projet en question

A l’accueil, le PDG de l’office du Niger Mamadou M’baré COULIBALY entouré de son staff technique . Les discussions ont porté sur l’historique des aménagements, les potentiels et les acquis, les défis et les enjeux et en fin les outils de gestion. Au moyen de projection, l’office a séduit ses hôtes par la clarté des communications. La visite du terrain qui a suivi et dirigée par le DGA Djimé SIDIBE a commencé par le pont barrage de Markala. Ce château d’eau et qui est le centre nerveux de tout le système permet à l’office de dominer les plaines alluvionnaires du delta mort du Niger. La délégation a eu droit à un exposé sur le mécanisme de l’irrigation par gravite à l’aide du barrage de Markala. A Mbewani ce fut la visite des chantiers d’aménagement en cours. Les échanges avec le directeur des aménagements Hamadoun SIDIBE ont permis aux hôtes de comprendre d’avantage les réseaux hydrologiques, la qualité des aménagements et surtout le partage de responsabilité entre les acteurs (Etat, Office du Niger et Exploitants).

Pour BINI Kouassi Kouman, Coordonnateur du Projet FADCI « cette mission à l’Office du Niger a été utile. Elle va nous (cadres du Ministère Ivoirien de l’Agriculture et du Développement Rural. Ndlr) être assez utile dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des aménagements hydro agricoles afin de permettre la pérennisation des investissements consentis par l’Etat Ivoirien dans le domaine de l’irrigation et réduire les risques du changement climatique ». En réponse le DGA de l’office du Niger M. DJIME SIDIBE a laissé entendre que les portes de l’office restent grandement ouvertes pour le partage d’expertises en matière de gestion durables des aménagements hydro agricoles

Les gabonais aussi

Les ivoiriens faut –ils le préciser avaient été devancés par les gabonais pour s’enquérir de l’expérience de l’office du Niger dans la gestion durables des aménagements hydro agricoles

En prélude de la prochaine visite du ministre gabonais de l’enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et du Transfert des Technologies, son Excellence M. MOUKAGNI IWANGOU, une délégation du centre gabonais de la recherche scientifique et technologique était en visite le 20 Avril 2019 à l’office du Niger

Composée de Dr Istana M. Joëlle et de Dr Moukoumbi Yonnelle, la délégation a eu une séance de travail avec le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Dr Mamadou M’Baré Coulibaly. Les discussions ont porté sur l’expérience du géant de la riziculture en matière d’aménagement hydro agricole.

Après une brillante présentation de l’Office du Niger par le PDG, la mission s’est rendue à Markala où elle a eu droit à une visite guidée du Pont-Barrage de Markala. Après s’être imprégnée du système de fonctionnement de celui-ci, la délégation a fait un tour dans les champs de culture et s’est entretenue avec quelques groupements d’intérêts économiques spécialisés dans la production et dans le commerce de semences certifiées et de produits agricoles.

L’office & partenaires

Silence on avance !

Nombreux sont les observateurs qui ont constaté ces derniers temps une percée diplomatique exceptionnelle de l’office en Afrique et dans le reste du monde. Ici on se bouscule à l’entrée car l’entreprise après avoir rassuré beaucoup par sa gouvernance constitue aussi un pôle d’attraction pour ceux qui veulent investir. Depuis l’exposition agricole internationale du Qatar à Doha en mars dernier sanctionnée par proposition de partenariat à Hassad Food et à l’Alliance Mondiale des Terres Arides, le géant de riz est devenu une destination prisée des investisseurs, mais aussi des PTF. Des délégations venant de la sous région ouest africaine et de l’Afrique centrale se succèdent pour s’enquérir de l’expérience de l’office en matière de réalisation des aménagements et de gestion des eaux de surface dans un contexte de dérèglement climatique.

Les bonnes pratiques cataloguées en termes de gestion de l’eau ont convaincu nombre de structure de recherche (universités, instituts) qui veulent établir un pont avec l’office dans le souci de lier la théorie à la pratique. De leur côté, des investisseurs à commencer par ceux de la diaspora ont décidé de venir fructifier leurs capitaux et dans un élan de partenariat gagnant gagnant. C’est partant de tout ça et avec des résultats à la clé, les partenaires techniques et financiers désormais rassurés par la bonne gouvernance ont décidé de signer leur retour avec des portefeuilles de projets novateurs. L’engouement que suscite l’office de nos jours est surement la résultante des résultats atteints mais pourrait aussi s’expliquer par l’image que l’entreprise renvoie suite à une communication appropriée. Le moins qu’on puisse dire, l’office se va mieux n’en déplaisent aux mécréants.

Les Brèves du terroir

Trois milliards pour améliorer l’efficience du réseau hydraulique à l’office du Niger

C’est en Aout prochain qu’interviendra la signature solennelle de la convention portant financement du Projet pour la productivité de l’eau « PRODEAU » entre l’office du Niger et la coopération néerlandaise. Pour un montant estimé a trois milliards de franc cfa , le PRODEAU a pour objectif d’améliorer l’efficience du réseau hydraulique à l’office . Pour atteindre cet objectif, un accent particulier sera mis sur l’entretien du réseau et surtout la dynamisation des organisations d’exploitants autour du réseau tertiaire (OERT)

Cette signature sera le couronnement d’une négociation entamée depuis le 18 Avril 2019 entre l’office et la coopération néerlandaise a Bamako .Cette rencontre a permis de baliser le terrain en fixant les objectifs généraux et la feuille de route devant aboutir la signature de l’accord de financement. Avec l’office du Niger comme maitre d’ouvrage le Prodeau sera le bienvenu dans un contexte de changement climatique et surtout de l’accroissement des besoins en eau de surface

LA DIAPORA MALIENNE INTERRESSEE

Une délégation du haut conseil des maliens de l’extérieur conduite par Mamadou CAMARA a visité le mois passé la Zone de production de Kolongotomo . Sur place la délégation a été informée par le directeur de ZONE Modibo DIARRA sur des aspects allant de l’historique des aménagements au mode de tenure des terres en passant par les avantages comparatifs en termes d’investissement

Sur place le chef de la délégation s’est engagé a réaliser des aménagements et des ouvrages communautaires .Une production d’émission radio a clôturé la visite laquelle émission servira à réaliser un magazine sur les potentialités et les avantages comparatifs à l’endroit de ceux qui vivent hors de nos frontières mais qui ont la ferme intention de retourner pour investir
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