Le G5 Sahel qui regroupe la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad n’a toujours pas reçu de moyens pour fonctionner, en dépit des nombreuses promesses de la communauté internationale, a déploré le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Nous avons demandé 560 millions d’euros pour démarrer et 130 millions par an pour fonctionner, mais on n’a rien reçu jusqu’à présent», a-t-il déploré lors d’une conférence de presse, tenue jeudi soir à Nouakchott.
Ould Abdel Aziz a ajouté que le G5 Sahel fait face à « un mur d’incompréhension » de la part de l’ONU qui, selon lui, ne veut pas l’aider.
Dans une logique de comparaison, il a souligné que la force onusienne au Mali reçoit un financement d’un milliard de dollars, même si elle n’a pas une « mission précise ».
Pour lui, la force onusienne au nord Mali « doit être une mission de combat et non une mission de stabilisation ».
Ould Abdel Aziz a considéré que l’ONU s’est trompée de cible dans son traitement de l’insécurité au Sahel et qu’elle ne comprend pas ce qui se passe dans ce pays.
La conférence de presse du président mauritanien intervient 36 heures avant un scrutin présidentiel auquel il n’est pas candidat.