Le ''Akan Laya'' est une pratique imprécatoire que l'on rencontre fréquemment dans l'Est de notre pays et consistant à souhaiter la malédiction du Coran contre une personne ou un groupe de personnes susceptible d'avoir commis un forfait.
C'est par cette pratique que s'est livrée une partie de la Direction Départementale du MNSD de Maradi, chapeautée par l'inénarrable Ali Sabo, l'homme de tous les complots au Niger, pour menacer les députés de cette région au cas où ils voteraient en faveur du vote de confiance récemment demandé par le gouvernement de Brigi Rafini. En effet, au cours d'une réunion diffusée par une chaîne ''talibanisée'' pour la circonstance, on avait assisté, interloqués, à une scène irréaliste, ahurissante où l'on avait vu, un individu brandir publiquement le Saint Coran en scandant la fameuse formule de ''Akan Laya'' reprise en refrain par l'assistance. Que dire d'une telle attitude, lorsque s'invite dans le débat politique national le serment sur le Saint Coran, le Livre de confession de 17 millions de Nigériens ?
La parole divine contenue dans ce noble Livre méritetelle vraiment d'être galvaudée en l'entraînant sur le terrain glissant de la politique politicienne ? On fait certes de la politique, mais on doit la faire dans le respect des valeurs qui lui nous sont chères et le Saint Coran en fait partie. Quel degré d'animosité a atteint notre débat politique pour que certains aillent jusqu'à implorer le mauvais sort contre quelqu'un, tout simplement parce que ce dernier ne pense pas comme eux ? Du reste, qu'est-ce qui pourrait expliquer cette haine morbide d'Ali Sabo contre le régime actuel au point de franchir le rubicond pour recourir à une méthode qui sort du cadre républicain et démocratique pour lequel le peuple nigérien a opté ?
Le prince de Mayayi estil devenu si amnésique de l'infamant traitement que Hama Amadou lui avait fait subir dans les années 2000 en le privant de tout strapontin ministériel afin de le clochardiser pour le mettre à sa merci ? Il est vrai qu'il faut de tout pour faire un monde, un monde politique. Et des individus comme Ali Sabo, il en faut dans une société pour montrer que la naissance n'est rien là où la vertu n'est pas. " Nous ne pouvons prendre part à la gloire de nos ancêtres qu'autant que nous nous efforçons de rester fidèles à leur illustre héritage. ", écrivait l'écrivain français du dix-neuvième siècle, Vauvenargues. Brillant intellectuel mais piètre politique, Ali Sabo n'a jamais su trouver sa voie pour s'être toujours fourvoyé dans les petites ''combinettes'' qui lui ont souvent obscurci les horizons et altéré son jugement sur les hommes. En témoigne sa nouvelle idylle avec Hama Amadou, son bourreau d'hier !
Il aura épuisé en vain toute son énergie dans les coups bas, dans des combats inutiles qui n'étaient pas les siens véritablement, c'est-à- dire être au service exclusif des autres comme il est aujourd'hui au service du Seigneur de Youri. Mais qu'Ali Sabo et ses partisans se désillusionnent, toute leur imprécation ne pourra rien contre ce que Le Tout-Puissant a décrété et qui se réalisera inéluctablement, en dépit de leur aversion ! " Leur petite vertu les empêchera de s'élever au-dessus de leur misérable personne ! ", avait écrit un uléma musulman. Et c'est bien dommage pour notre ''gauchiste'' défroqué de Mayayi qui aurait été pourtant promis à un bel avenir s'il avait su prendre les choses du bon côté !
