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L’ONU appelle à mettre fin aux inégalités entre les sexes au sein des familles

Publié le jeudi 27 juin 2019  |  Xinhua
Phumzile
© Autre presse par DR
Phumzile Mlambo-Ngcuka,directrice exécutive d`ONU-Femmes.
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Si les droits des femmes ont progressé au cours des dernières décennies, les familles sont aussi un lieu où la violation des droits humains fondamentaux et les inégalités entre les sexes perdurent, selon un nouveau rapport d'ONU-Femmes publié mardi.

"Nous constatons que des efforts concertés sont entrepris partout dans le monde pour nier l'action des femmes et leur droit de prendre leurs propres décisions, au nom de la protection des 'valeurs familiales'. Et pourtant, grâce aux recherches effectuées et aux informations probantes recueillies, nous savons qu'il n'existe aucune forme de famille 'standard' et qu'il n'y en a jamais eu", a déclaré Phumzile Mlambo-Ngcuka, directrice exécutive d'ONU-Femmes, dans un communiqué de presse.

Selon elle, ce rapport intitulé "Le progrès des femmes dans le monde 2019-2020 : les familles dans un monde en changement" vise à contrecarrer cette opposition en montrant que les familles, dans toute leur diversité, peuvent être des promotrices cruciales de l'égalité des sexes, à condition que les décideurs mettent en œuvre des politiques fondées sur les conditions réelles dans lesquelles les personnes vivent aujourd'hui, avec les droits des femmes comme élément central.

Le rapport fait ressortir la diversité des familles qui existent à travers le monde et fournit des recommandations solides visant à garantir que les lois et les politiques soutiennent les familles d'aujourd'hui et répondent aux besoins de tous leurs membres, surtout des femmes et des filles.

Parmi les tendances qui ont été observées, certains éléments sont à retenir. Ainsi l'âge du mariage a augmenté dans toutes les régions, alors que les taux de natalité ont baissé et que les femmes bénéficient d'une autonomie économique accrue. Un peu plus d'un tiers des ménages est aussi constitué de couples avec des enfants, et les familles élargies sont presque aussi courantes (27%).

A noter aussi que la grande majorité des familles monoparentales, qui représentent 8% des ménages, sont gérées par des femmes. Elles concilient souvent un travail rémunéré, l'éducation des enfants et des travaux domestiques non rémunérés. Les familles avec des conjoints du même sexe sont de plus en plus visibles dans toutes les régions.

Mais les injustices et les violations prennent aussi d'autres formes. Dans un pays sur cinq, les filles n'ont pas les mêmes droits d'héritage que les garçons, alors que dans d'autres (19 au total) les femmes sont tenues par la loi d'obéir à leur mari. Environ un tiers des femmes mariées vivant dans les pays en développement déclarent ne pas avoir, ou à peine, leur mot à dire concernant leurs propres soins de santé.

Les femmes continuent d'entrer sur le marché du travail en grand nombre, mais le mariage et la maternité diminuent leurs taux de participation à ce marché, ainsi que les revenus et les avantages qui en découlent. A l'échelle mondiale, un peu plus de la moitié des femmes mariées âgées de 25 à 54 ans font partie de la population active, contre 96% des hommes.

Le rapport appelle les responsables politiques, les activistes et les personnes de tous les horizons à transformer les familles en des lieux où règnent l'égalité et la justice, où les femmes peuvent exercer des choix et faire entendre leur voix, et où elles bénéficient d'une sécurité physique et économique.
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