La Cour constitutionnelle a depuis quelques jours un nouveau président. Il s’agit du magistrat Bouba Mahamane, qui a succédé à Mme Abdoulaye Diori Kadidiatou Ly, en poste depuis 2013, et qui a fini son mandat non renouvelable de six (6) ans.
Elu par ses pairs conformément aux textes en vigueur, Bouba Mahamane a été nommé membre de la Cour le 8 mars dernier, avant de prêter serment, le lundi 25 mars. Il est membre désigné par le Président de la République. Auparavant, il assumait et depuis 2017, les fonctions de Premier président de la Cour de cassation.
Magistrat du grade exceptionnel, le nouveau président de la Cour Constitutionnelle a occupé plusieurs fonctions au sein de l’Administration du ministère de la Justice, ainsi qu’au niveau des juridictions du pays. Procureur général à la Haute de Cour de Justice sous la 5e République, au temps du président Tandja Mamadou, il a notamment instruit l’affaire de « détournement du fonds d’aide à la presse », en 2008, et dans laquelle, le principal inculpé n’est autre que l’actuel opposant Hama Amadou, ancien premier ministre à l’époque des faits. C’est aussi à l’époque où il était premier président de la Cour de Cassation, que le pourvoi de la défense de l’ancien président de l’Assemblée nationale, dans l’affaire dite des « bébés importés », a été rejeté, rendant définitive sa condamnation à un (1) an de prison.
Désormais à la tête de la plus haute juridiction du pays en matière d’interprétation de la loi fondamentale et du contentieux électoral, Bouba Mahamane, sera particulièrement attendu lors des prochaines échéances électorales de 2020 et 2021.