A l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, l’ambassadeur de France au Niger M. Alexandre Garcia a invité à sa résidence, des autorités civiles et militaires de la République, des membres de Gouvernement, des députés nationaux, des Chefs d’institution de la République ainsi que les chefs de missions diplomatiques et internationales. Le diplomate français basé à Niamey M. Alexandre Garcia a prononcé un discours dont voici l’intégralité :
Réception du 14 juillet 2019 – Résidence de France
Discours de l’ambassadeur de France au Niger, M. Alexandre Garcia, à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, à la résidence de France.
» Mesdames et messieurs les ministres,
Honorables parlementaires
Autorités civiles et militaires de la République,
Monsieur le Doyen,
Mesdames et Messieurs les chefs de missions diplomatiques et internationales,
Chers invités, mes chers compatriotes,
Bienvenue à la résidence de France à Niamey pour cette Fête Nationale !
Je souhaiterais tout d’abord remercier chaleureusement les entreprises partenaires, sans lesquelles l’organisation de cette soirée n’aurait pas été possible : SOGEA-SATOM, ORANGE, la SEEN, ORANO, CFAO, BOLLORE, AIR FRANCE, TOTAL NIGER, LIPTINFOR, HADDAD, SATGURU, HYGIENE SOLUTION, DALLOL.
Mesdames et Messieurs,
Quelques jours après le Sommet de l’Union africaine à Niamey, je voudrais féliciter à nouveau les autorités nigériennes pour ce magnifique succès, qui a donné au monde entier une très belle image du Niger ! Féliciter les organisateurs, l’agence UA 2019 bien sûr, mais aussi les forces de sécurité mobilisées pour cet évènement, ainsi que les entreprises qui ont accompli des prouesses, dont SOGEA-SATOM, filiale du groupe Vinci, qui a construit en un temps record la voie express reliant l’aéroport au centre-ville, ainsi que la Cité de l’UA. La France est heureuse d’avoir apporté une contribution dans le domaine de la sécurisation du sommet, avec le service de sécurité intérieure de l’ambassade et, plus largement, grâce au dispositif Barkhane qui était mobilisé avant et pendant l’évènement.
Ce sommet s’inscrit dans une période particulièrement faste pour le Niger sur la scène internationale, avec l’élection du pays à la présidence de la CEDEAO ainsi qu’au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2020-2021, qui donnera l’occasion à nos deux pays de coopérer et travailler ensemble sur beaucoup de sujets internationaux, bien au-delà des questions sahéliennes et africaines. C’est d’autant plus important que la France, comme le Niger, est convaincue de la pertinence de la coopération internationale et du multilatéralisme pour répondre aux principaux défis d’aujourd’hui : le réchauffement climatique, le terrorisme, les migrations irrégulières, pour ne citer que quelques exemples. Et je rends à cet égard hommage aux Nations Unies, dont tous les services, programmes et organes spécialisés sont mobilisés dans cette région du Sahel et au Niger en particulier.
Le multilatéralisme, c’est aussi pour nous, Français, l’Union européenne. Le soutien européen au Niger est très important et, à son niveau, dans les instances bruxelloises et ailleurs, la France veille inlassablement à ce que cet engagement européen se poursuive et se renforce. La forte participation française au programme EUCAP SAHEL est un exemple de notre engagement.
Dans la même dynamique, la poursuite de la montée en puissance des ambassades européennes bilatérales à Niamey est un élément très positif : ouverture de l’ambassade d’Italie en 2017, projet hollandais et –même s’ils ne sont plus forcément dans l’UE pour très longtemps- britannique d’extension de leur présence à Niamey.
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Vous le savez, la relation bilatérale entre le Niger et la France est exceptionnelle. Les contacts politiques sont permanents entre les plus hautes autorités de nos deux pays : chefs d’Etat, ministres mais aussi parlementaires.
Plusieurs ministres nigériens ont ainsi participé en France ces dernières semaines à des réunions élargies du G7 –sous présidence française en 2019 – , comme le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Environnement ou, il y a quelques jours à Paris , la ministre du Plan et le ministre de l’Enseignement primaire.
Je souligne également la qualité des échanges entre nos parlementaires, à l’instar de la réunion à Paris le 13 décembre 2018 du Sommet interparlementaire du G5 Sahel mais aussi des visites régulières de parlementaires français à Niamey, quasiment tous les mois depuis ma prise de fonctions en janvier.
Notre relation, c’est aussi un engagement commun dans la lutte contre le terrorisme. Je voudrais rendre ce soir un hommage solennel aux forces de défense et de sécurité nigériennes, engagées sur plusieurs fronts et durement éprouvées au cours des dernières semaines : je voudrais leur adresser un message de sympathie et réaffirmer le soutien de la France dans ce combat commun.
L’armée française justement, qui est aux côtés de l’armée nigérienne, est ce soir représentée par le colonel Patrice Morand et une cinquantaine de ses hommes de la base aérienne de Niamey, auxquels je souhaite la bienvenue. Je rends hommage à leur engagement et à leur action. Vous êtes la fierté de la France et vous représentez aussi la fraternité d’armes entre la France et le Niger, comme l’a brillamment illustré encore très récemment le succès de l’opération Aconit, opération conjointe entre le Niger, la France, les Etats-Unis et le Mali.
Mesdames et Messieurs,
La relation exceptionnelle entre la France et le Niger, c’est aussi un engagement déterminé sur des projets communs, notamment à travers l’action très importante de l’Agence française de développement: en matière de climat et de transition démographique ; dans le domaine de l’énergie avec le barrage de Kandadji, la centrale photovoltaïque de Gorou Banda ou la centrale hybride d’Agadez. Agadez où j’étais justement il y a quelques jours pour lancer un important projet de l’AFD en matière agricole, autre secteur où la coopération française est très active.
Je voudrais également mentionner, comme autre bel exemple de coopération, le soutien de la France à la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP), notamment dans la région de Tillabéry.
Dans le domaine culturel, et toujours dans cet esprit de partenariat entre nos deux pays, je rends hommage au travail et à la programmation remarquable du Centre culturel franco-nigérien de Niamey et je vous invite d’ailleurs, si ce n’est pas déjà fait, à aller au CCFN voir la très belle exposition « Trésors du Niger » organisée en partenariat avec le Musée National et inaugurée à la veille du Sommet de l’Union africaine.
Je salue enfin la communauté française du Niger, présente en nombre ce soir, et qui contribue elle aussi pleinement à la richesse de notre relation bilatérale. J’adresse au passage mes félicitations aux récents lauréats du baccalauréat du Lycée La Fontaine de Niamey, qui s’est distingué par un taux de 95 % de réussite et 81 % de mentions.
Mesdames et Messieurs,
Cette relation exceptionnelle entre la France et le Niger est aussi ancrée dans la ferme conviction d’un destin commun entre nos deux pays, et même entre nos deux continents. Je voudrais à cet égard conclure mon intervention en citant les propos du Président Emmanuel Macron prononcés jeudi dernier à Paris devant la diaspora africaine: « Le destin européen est lié au destin africain : si l’Afrique échoue, l’Europe ne peut pas réussir »