Les gouverneurs des régions frontalières du Bassin du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger) ainsi que des représentants de l’Union africaine (UA) et des Nations Unies, entre autres, participent depuis mercredi à un forum dans la capitale nigérienne Niamey en vue de mettre en place une stratégie de stabilisation dans cette région, a appris jeudi Xinhua de sources officielles.
Du fait des exactions du groupe terroriste Boko Haram, en plus de l’atteinte à la sécurité des personnes, toutes les activités économiques dont la pêche, l’élevage et l’agriculture ont été perturbées dans la région, a indiqué le Premier ministre nigérien Brigi Rafini.
L’objectif de cette stratégie de stabilisation, a-t-il souligné, "est d’intensifier les efforts de coopération et d’en assurer une appropriation régionale afin de résoudre la crise sécuritaire à travers le dialogue et les échanges transfrontaliers en appuyant des initiatives nationales, régionales et multilatérales".
En effet, sur le plan militaire, les pays du bassin du lac Tchad ont chacun mis en place une stratégie de réponse à la crise sécuritaire. Parallèlement, a précisé le chef du gouvernement nigérien, ces quatre pays ainsi que le Bénin ont également mis en place une Force multinationale mixte dans cette zone qui a joué un rôle important dans la réponse militaire et le renforcement de la collaboration transfrontalière entre les pays touchés par les actions de Boko Haram.
M. Rafini a estimé que la présence des gouverneurs à cette rencontre constituait une étape décisive "dans la mesure où ils sont l’autorité à même de mener des actions de proximité en direction des populations afin de consolider la paix et la sécurité, tout en prévenant les risques sécuritaires qui plombent le développement socio-économique de ces pays respectifs".
Pour rappel, les régions du bassin du lac Tchad subissent depuis près de cinq ans les attaques meurtrières de la secte à partir de ses positions du Nigeria, qui ont fait des centaines de victimes et des millions de déplacés.