Le gouvernement nigérien vient de créer des comités de protection de l'enfant contre les mauvaises pratiques, notamment le mariage des jeunes filles, a-t-on appris samedi de source officielle.
Selon un communiqué du gouvernement, l'analyse de la situation a révélé que "les enfants du Niger continuent à être victimes de violences, d'abus et d'exploitation, notamment le mariage précoce".
Ce pays d'Afrique de l'Ouest a enregistré 76,3% de filles mariées avant l'âge de 18 ans, dont 48,2% d'entre elles avec déjà un enfant à cet âge, a noté le gouvernement, citant les résultats d'une enquête démographique et de santé au Niger datant de 2012.
Déterminé à faire de la protection de l'enfant une priorité, conformément aux différentes conventions internationales ratifiées, le Niger s'est doté d'un plan stratégique prévoyant la mise en place de ces comités de protection de l'enfant, a-t-on précisé de même source.
Le Niger compte 15.000 femmes souffrant de fistule, un mal qui touche les jeunes mères mariées souvent avant l'âge de 16 ans, avait rappelé le ministre de la Santé Idi Illiassou Maïnassara, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale le 23 juin dernier, faisant état de 500 à 750 cas chaque année.