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« L’ASECNA connait une situation financière saine, autonome, solide et en constante amélioration, marquée par une bonne trésorerie», déclare le DG de l’Agence, M. Mohamed Moussa

Publié le lundi 22 juillet 2019  |  Tamtaminfo
Asecna,
© aNiamey.com par DR
Asecna, Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar
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Il vous souviendra qu’il y a un mois, l’hebdomadaire Jeune Afrique dans son édition du 23 au 29 juin 2019, avait fait des « révélations » plus ou moins alambiquées, sous le titre « Exclusif – Sécurité aérienne : Les milliards envolés de l’ASECNA ».

Sans revenir sur les détails de ce pamphlet qui prend des aspects d’une enquête exclusivement à charge et un réquisitoire contre l’ASECNA et ses responsables, le Directeur général, M. Mohamed Moussa et le président du conseil d’administration de l’ASECNA, M. Jean François Desmazières se sont expliqués le vendredi 19 juillet 2019 à Dakar au siège de l’institution.

Pour ces deux responsables, «l’ASECNA connait une situation financière saine, autonome, solide et en constante amélioration, marquée par une bonne trésorerie, un budget de fonctionnement important (en moyenne plus de 200 milliards par an depuis 2017), un faible taux d’endettement et une grande confiance des partenaires financiers publics et privés qui, en 2 ans, ont accordé 140 milliards FCFA de prêts à l’Agence pour financer les projets de modernisation de ses équipements techniques et de ses infrastructures.

En outre, la capacité d’autofinancement des investissements de l’Agence est passée de 41 milliards de FCFA en 2016 à plus de 67 milliards de FCFA en 2019. Cette bonne santé financière est mise en exergue dans les états financiers de l’ASECNA qui du reste, sont publics et donc accessibles à tous ».

Certes a reconnu, le Directeur Général, l’Agence avait traversé des moments difficiles notamment de 2013 à 2015 où ses comptes n’ont pu être certifiés pour des raisons essentiellement techniques avec l’introduction du PGI.

Mais depuis deux ans et demi, la nouvelle politique engagée par la Direction Générale a permis de redresser les comptes de l’Agence. Aujourd’hui, les capacités d’autofinancement sont passées de 13 milliards de FCFA à 67 milliards en 2018.

Cette santé financière retrouvée a ramené la confiance des préteurs. Ainsi, en février 2019, l’Agence française de développement (AFD) a signé avec l’ASECNA, une première convention de 15 ans, alors qu’elle avait refusé de financer l’Agence depuis 2013.

En plus, la Direction Générale de l’ASECNA a signé, le 18 juin 2019 à Paris, les conventions de financement de cent (100) milliards de francs CFA avec l’appui de la banque panafricaine (ECOBANK), et la mise en place des garanties du prêt AFD de quarante milliards, bouclant ainsi les besoins du budget d’investissement du PSE 2018-2022.

De l’avis des deux responsables, la gestion de l’ASECNA est une gestion saine, la mieux contrôlée au monde avec des comptes totalement redressés et une santé financière excellente.

D’ailleurs, compte tenu de l’excellent travail qu’il a abattu en si peu de temps, le directeur général de l’Asecna, M. Mohamed Moussa, a été décoré de la médaille d’honneur de l’aéronautique française par Mme Elisabeth Borne, ministre en charge des transports en présence de M. François de Rugy, ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire.


La cérémonie de cette remise de médaille a eu lieu lors du cocktail offert à l’occasion de l’ouverture du salon de Bourget.

Pour rappel, l’ASECNA est un établissement public international créé le 12 décembre 1959, à Saint-Louis du Sénégal. La mission de l’ASECNA est d’assurer les services qui garantissent la sécurité des vols dans l’espace aérien à sa charge et de gérer ou entretenir tout équipement d’utilité aéronautique ou météorologique à la demande des Etats membres et en vertu de contrats particuliers.

L’ASECNA assure la conception, la réalisation et la gestion, aussi bien pour la circulation en route que pour l’approche et l’atterrissage, des installations et services ayant pour objet l’information des avions en vol, la transmission des messages techniques et de trafic, le contrôle de la circulation aérienne ainsi que la prévision et la transmission des informations météorologiques et la lutte contre les incendies et le sauvetage des aéronefs.

UNE EXPERTISE MONDIALEMENT RECONNUE


Le modèle de l’ASECNA, bâti sur la mutualisation des moyens de plusieurs Etats pour fournir des services de navigation aérienne est cité en exemple dans le monde et l’Organisation de l’aviation Civile Internationale fait appel fréquemment à l’ASECNA pour conduire des processus complexes sur le continent africain visant le renforcement et l’amélioration de la sécurité aérienne. Le prestige international de l’ASECNA lui vaut d’avoir une place d’observateur auprès de l’OACI qui lui a décerné depuis 1972, le Prix mondial le plus prestigieux en matière d’aviation civile, à savoir le Prix Edward WARNER.

De fait, en 60 ans l’ASECNA n’a connu aucun accident majeur dans son espace aérien qui lui est imputable.

UNE VISION RESOLUMENT MODERNE AU SERVICE DE LA REALISATION D’UN CIEL UNIQUE POUR L’AFRIQUE

La compétence, les qualifications et la formation du personnel aéronautique demeureront avec la modernisation des systèmes, des équipements et des infrastructures, les principales garanties de l’efficacité et de la sécurité de l’aviation civile mondiale, tant que les avions continueront à voler.

L’ASECNA l’a vite compris, c’est pourquoi elle ne cesse d’innover dans son secteur d’activité et offre aujourd’hui, à ses usagers, les solutions les plus performantes basées sur les technologies spatiales et satellitaires.

Il s’agit de l’ADS-B par Satellites qui va contribuer de manière substantielle à améliorer la sécurité des avions évoluant dans tous les espaces aériens gérés par l’ASECNA, y compris ceux jusqu’ici inhospitaliers. Il s’agit notamment des zones désertiques, de certains espaces maritimes ou des zones d’insécurité latente.

Cette technologie permettra notamment à l’ASECNA d’assurer la visualisation du trafic aérien dans tout son espace aérien et de faciliter des opérations d’alerte, de recherche et de sauvetage des vies humaines en cas de sinistre.

L’ambition pour l’ASECNA est de mettre toutes ces innovations et son expertise au service du continent africain. Le projet de ciel unique pour l’Afrique que l’Agence porte, vise à bâtir un espace aérien africain homogène avec une harmonisation de la fourniture des services de navigation aérienne.

UN ATTACHEMENT DES ETATS MEMBRES A LEUR OUTIL

Née le 12 décembre 1959, c’est-à-dire, à l’aube des indépendances, l’ASECNA constitue un modèle historique d’organisme régional et autonome dédié à la gestion intégrée des espaces aériens et à la fourniture des services de sécurité de la navigation aérienne. Elle est à ce titre un des meilleurs exemples de coopération Nord-Sud et Sud-Sud réussie.

C’est pourquoi, les Etats membres, à travers les Résolutions des Instances Statutaires, renouvellent régulièrement leur attachement à cet outil qui matérialise leur volonté de renforcer l’intégration régionale et continentale.

UN DIALOGUE PERMANENT AVEC LES USAGERS DE L’AIR

L’ASECNA a très tôt compris la nécessité de prendre en compte les préoccupations de toutes les parties prenantes dans le service qu’il rend.

Ainsi les points de vue des Etats comme ceux des usagers des services de Navigation Aérienne sont régulièrement sollicités.

En ce qui concerne les compagnies aériennes, ces échanges ont lieu annuellement au travers du panel ASECNA/IATA (Association Internationale du Transports Aériens qui regroupe plus de 200 compagnies aériennes à travers le monde).

L’ASECNA présente aux usagers le niveau des services opérationnels dans les domaines de la navigation, des communications, de la surveillance et de la gestion du trafic aérien et aussi lorsqu’il est d’actualité, son plan pluriannuel d’investissement pour s’assurer que les projets prévus sont bien en harmonie avec les attentes des usagers, notamment pour ce qui concerne les équipements qui aident les avions dans leurs phases de décollage, de survol et d’atterrissage.

UNE SITUATION FINANCIÈRE SAINE ET EN CONSTANTE AMELIORATION

Les redevances aéronautiques composées du survol, de l’atterrissage, du balisage et de la prolongation d’ouverture constituent les principales ressources de l’Agence ; le survol représente plus de 85 % du chiffre d’affaire.

Depuis 1996, l’ASECNA assure elle-même ses moyens de subsistance, grâce aux redevances qu’elle perçoit des usagers de ses services. Ces redevances n’ont connu aucune augmentation depuis 2016.

Ce mode de financement novateur par les redevances aéronautiques a été institué par l’ASECNA, pour la première fois dans le monde. Les redevances perçues sont utilisées en grande partie pour renforcer et moderniser les équipements techniques.

A ce titre, entre 2014 et 2018, l’Agence a investi 215 milliards de FCFA en vue de satisfaire les attentes exprimées par les usagers que sont les compagnies aériennes.

UNE FACTURATION AUTOMATISEE

Les redevances aéronautiques sont facturées et émises à partir de trois sources dont deux applications informatiques FREDA et LDA.

L’application FREDA est utilisée au niveau du Siège et des 17 centres principaux de l’Agence. A partir du traitement des vols par radar, une interface dénommée TOPSKY génère un fichier (Billing) qui permet de collecter les données de vol (plans de vol et strips), nécessaires à la facturation des redevances. Après contrôle et validation, les données du fichier sont déversées et centralisées quotidiennement dans la base de l’application FREDA située au Siège.

L’application LDA est utilisée au niveau des centres secondaires et ses données intégrées dans les mêmes conditions que les données FREDA.

Ces deux processus aboutissent à la facturation des vols des compagnies aériennes ayant fréquenté notre espace aérien. Les redevances aéronautiques facturées manuellement représentent 0,038 % du chiffre d’affaires de l’année 2018.

UN SYSTEME DE CONTROLE RIGOUREUX

Sur le plan technique, le Conseil d’Administration s’est doté d’un organe indépendant, la Commission de Vérification de la Sécurité (CVS) chargée d’évaluer les performances opérationnelles de l’Agence.

Elle répertorie tous les incidents liés à la sécurité, fait des recommandations et permet au Conseil de prendre toutes les mesures nécessaires au renforcement de la sécurité des vols dans l’espace ASECNA. En outre, l’Agence fait l’objet d’audits réguliers par les AAMAC (Autorités Africaines et Malgache des Aviations Civiles) et par les Agences nationales d’aviation civile des Etats membres.

Sur le plan financier, la Commission de vérification des comptes (CVC), constituée d’experts indépendants, contrôle les comptes et la gestion de l’Agence. En outre, un auditeur externe est mandaté pour procéder à l’audit des comptes en vue de s’exprimer sur la sincérité et la régularité des états financiers de l’Agence. Les rapports de la CVC et de l’auditeur externe sont soumis au Conseil d’Administration.

Tous ces contrôles ne sont pas exclusifs des contrôles supplémentaires diligentés par les différents partenaires financiers.

Comme on peut le constater aisément, l’ASECNA a retrouvé toutes ses lettres de noblesse avec une crédibilité affirmée et une ambition pour de mettre toutes ces innovations et son expertise au service du continent africain afin d’aboutir dans les meilleurs délais au projet de ciel unique pour l’Afrique qui vise à bâtir un espace aérien africain homogène avec une harmonisation de la fourniture des services de navigation aérienne, vraisemblablement on ne change pas une équipe qui gagne.
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