Les présidents des Conseils des villes du Niger et ceux des comités d’organisation des fêtes tournantes de toutes les régions du Niger se sont retrouvés le 5 juillet dernier à l’hôtel de ville de Niamey pour un forum sur le thème « Villes africaines et développement durable, cas du Niger : la renaissance urbaine ». Les participants à ce forum ont, à cette occasion, parlé des réalisations et des réformes importantes réalisées dans le domaine de l’urbanisme, notamment les fournitures de services et d’infrastructures efficaces à l’échelle des besoins des populations. C’est le Ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M. Waziri Maman qui a présidé les travaux de ce forum.
«Les villes africaines doivent accueillir plus de 60% des populations d’ici les horizons 2025-2050. Pour l’Afrique, cela sous-entend une multiplication par 3 de sa population urbaine pour atteindre 1,23 milliards pendant cette période », a relevé le ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement, M Waziri Maman à l’ouverture des travaux. Pour le ministre Waziri, c’est aujourd’hui que les villes africaines doivent investir dans les infrastructures de base, les services sociaux (santé et éducation), l’habitat bon marché (accessible aux couches vulnérables) et dans la création d’emplois. « Au Niger, heureusement le gouvernement de la 7ème République l’a compris très tôt, par la mise en œuvre du Programme de la Renaissance, qui a permis de juguler les effets de cette transition urbaine accélérée », a ajouté M Waziri Maman, avant de rappeler les réalisations de Niamey Nyala, Dosso Sogha, Maradi Kollya, Agadez Sokhni, Tahoua Sakola, Zinder Saboua et très bientôt Tillabéry Tchandalo et Diffa N’Glaa.
Aussi, le ministre en charge de l’Urbanisme a évoqué les reformes importantes réalisées dans le domaine de l’urbanisme (loi sur l’urbanisme, le code de la construction, l’autorisation de construire, etc.), réformes indispensables à la fourniture de services et d’infrastructures efficaces à l’échelle des besoins des populations en général. « Cette renaissance urbaine tout en permettant de mobiliser les énergies humaines, a surtout permis de développer une autre facette de l’urbanisme le vivre ensemble à travers des aménagements divers (espaces publics, jardins publics, infrastructures économiques et sociales etc.) » a déclaré le Ministre des Domaines, de l’Urbanisme et du Logement. Il a souligné le travail réalisé dans le cadre de la tenue du sommet de l’UA 2019 dans la capitale Niamey.
Pour sa part, le Ministre de la Renaissance culturelle, des Arts et de la Modernisation sociale, M. Assoumane Mallam Issa a remercié quant à lui, le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey et son équipe pour le travail abattu dans la ville de Niamey. M. Assoumane Mallam Issa a invité les autres présidents des Conseils des villes des différentes régions du Niger à suivre l’exemple de Niamey et à entretenir les infrastructures réalisées dans le cadre des fêtes tournantes.
Pour le président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey, la gestion de la ville deviendra un enjeu majeur pour les gouvernants et tous les autres acteurs de la vie urbaine. M. Mouctar Mamoudou a soutenu que le Président de la République, Chef de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou a dans le cadre du Programme de la renaissance impulsé des actions et des interventions qui sont en train de provoquer des mutations tout en garantissant un équilibre entre les dimensions rurales et urbaines. Il s’agit à travers ces interventions, de réinventer l’urbain et faire en sorte que le Niger puisse mener les diverses transitions (démographie, politique, économique, technologie, infrastructurelles et urbaine) dans les meilleures conditions en mettant en place des politiques publiques entièrement nouvelles y compris pour l’ensemble des régions que compte le pays.
« En termes de perspectives, nous sommes en train d’envisager le ‘’Grand Niamey’’. C’est une des ambitions du programme Niamey Nyala, car dans le long terme Niamey ne peut se concevoir dans les limites actuelles de sa région dont elle a débordé déjà » a expliqué M. Mouctar Mamoudou. « Pour bien jouer son rôle de ville-Capitale, pôle économique et carrefour régional, Niamey doit couvrir toutes les zones d’influence immédiates que sont les communes environnantes », a–t-il estimé. Cela est possible à travers l’élaboration d’un schéma de cohérence territoriale (SCOT) et la création d’un établissement public de coopération intercommunal, un syndicat mixte ou une communauté de communes conformément aux dispositions des textes en vigueur», a soutenu le Président de la Délégation spéciale de la Ville de Niamey.