Le gouvernement nigérien a adopté vendredi un décret portant autorisation d'une autorisation exclusive d'exploitation pour hydrocarbures de la 2e phase du bloc Agadem, dans l'extrême-est du pays, à la société chinoise la China National Petroleum Corporation (CNPC).
En 2008, le Niger et la CNODC a conclu un contrat de partage de productions relatif à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures sur le bloc Agadem.
La CNOD a cédé par la suite ce contrat à sa filiale nigérienne CNPC, ce qui a permis au Niger de devenir depuis novembre 2011 un pays producteur de pétrole.
Le sous-sol nigérien regorge depuis la nuit des temps d' importants gisements miniers dont le pétrole.
Au bout de trois ans de la signature du contrat de recherche avec la CNPC, et après des travaux titanesques, dans des conditions climatiques très difficiles, au plain coeur de ce grand désert qu'est le Sahara, le rêve des Nigériens vieux de plusieurs décennies est devenu en fin une réalité. Il est à rappeler que les premières recherches de pétrole avaient été effectucés dans les années 1950 dans le nord du Niger par des compagnies, la plupart occidentales, mais en vain.
L'exploitation de la première phase menée par la CNPC permet de ravitailler la raffinerie de Zinder (SORAZ), société à capitaux sino-nigériens, à hauteur de 20.000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7.000, les 13.000 barils restants étant destinés à l'exportation.
La 2e phase, dont le décret d'attribution vient d'être adopté par le gouvernement nigérien, concerne 59 nouveaux gisements sur le même bloc, dont le Niger attend environ un milliard de barils, contre 300 millions à 400 millions de barils évacués actuellement, a indiqué M. Marou Amadou.
Le contrat vise l'évacuation de 60.000 à 80.000 barils de pétrole brut par jours à travers le pipeline Niger-Tchad-Cameroun.
Pour Marou Amadou, l'option de l'évacuation du brut nigérien par un pipeline Niger-Benin, est également envisagée par les autorités nigériennes, mais jugé très cher.