Le Dr Amadou Bounty Diallo estime avoir subi le même sort que Jésus Christ. Il accuse le pouvoir en place de l’avoir injustement livré à l’adversaire, le MNSD-Nassara. Celui-ci lui reprochait d’avoir prononcé un discours incitant à la haine ethnique sur le plateau de la télévision privée Canal 3 le Samedi 04 février 2012.
Depuis lors, Bounty en veut non seulement au pouvoir mais aussi au PNDS-Tarayya qu’il rend indistinctement responsable de sa mésaventure alors que la source de ses déboires et de ses ennuis est ailleurs. Il sied donc de rappeler que c’est le MNSD-Nassara, à travers un communiqué rendu public, qui a exigé du Président de la République de tirer toutes les conséquences liées aux comportements de son conseiller aux affaires sociales, culturelles et sportives le Dr Amadou Bounty Diallo. Ce dernier revient sur cet épisode de sa vie de manière répétitive. Il n’arrive pas à le dépasser.
Il en parle avec une passion dévorante. Il soutient avoir volontairement rendu sa démission contrairement à la révélation qu’il venait de faire à son insu, à travers l’article intitulé «PNDS et Tazartche même pipe même tabac.» On ne peut comparer le PNDS-Tarayya qui est un parti politique légalement constitué et opérant conformément à la charte des partis politiques au Niger à l’épisode de Tazartche qui est une imposture et une aberration politique visant à démolir les institutions républicaines et démocratiques de l’Etat et instaurer un régime monarchique au Niger.
Ainsi autant il est illégitime de comparer le PNDS-Tarayya au Tazartche, autant il est malsain de suggérer une analogie, ne serait-ce que métaphoriquement, entre Ponce Pilate qui a livré Jésus aux Romains et le pouvoir en place. Qui de Hama Amadou ou de Bounty est comparable à Jésus Christ? Ni l’un ni l’autre. A travers cette analogie, l’auteur de l’article envoie un autre signal à l’ARDR pour lui signifier qu’il a définitivement coupé le pont avec ses anciens camarades et qu’il meurt d’envie de l’intégrer. Pour réussir son intégration, son rite de passage et/ou son rite initiatique, il adore ce qu’il a brûlé et il brûle ce qu’il a adoré selon l’expression de l’évêque Saint Rémy.
L’ARDR est en perte de vitesse. Elle peine à trouver ses marques. Le vote favorable au PDES vient de lui assener un coup très dur. Pour exister et donner un semblant de cohésion, elle vient de rendre public une déclaration à travers laquelle elle reprend les lamentations là où l’ARN, sa défunte sœur aînée les a laissées. Comme ses dirigeants n’ont pas d’inspiration, ils exploitent inopportunément la catastrophe survenue dans notre pays qui a coûté la vie à 92 Nigériens en majorité des femmes et des enfants. Au lieu de chercher à aider les familles des victimes, l’ARDR s’en saisit et en fait un événement politique pour avancer son agenda politique.
