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Diffa : au moins 147 civils enlevés en juin, un record depuis 2015 (Onu)

Publié le vendredi 26 juillet 2019  |  Actu Niger
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© Autre presse par DR
La marche de protestation de la société civile interdite par les autorités municipales
La marche de protestation du vendredi 13 janvier de la société civile interdite par les autorités municipales
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Au moins 147 civils ont été enlevés dans la région de Diffa au courant du mois de juin dernier, selon l’ONU, qui souligne que c’est « le nombre le plus élevé jamais enregistrée depuis 2015 ».

Ces enlèvements sont attribués aux éléments de la secte Boko Haram et de ses factions dissidentes, qui continuent de constituer une menace pour les pays riverains du Bassin du Lac Tchad. Selon les déclarations, mercredi 24 juillet, de l’envoyé spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, « la situation sécuritaire reste instable dans tout le Sahel, où l’escalade de la violence et l’insécurité ont déclenché une crise humanitaire sans précédent laissant 5,1 millions de Burkinabés, Nigériens et Maliens dans le besoin ».

Si la situation sécuritaire et humanitaire reste particulièrement plus catastrophique au Mali et surtout au Burkina, il n’en demeure pas moins qu’au Niger aussi, elle est devenue inquiétante. La région de Diffa qui est en état d’urgence depuis début 2015, fait face à une persistance des attaques terroristes et un afflux massif de réfugiés nigérians et de déplacés internes. Ces derniers mois, c’est le phénomène des enlèvements avec assez souvent des demandes de rançons, qui est devenue la principale source d’inquiétude dans cette région située à l’extrême sud-est du pays, à la frontière avec le Nigeria, le Tchad et le Cameroun.

Ces derniers temps aussi, la zone située au sud de la région de Maradi, au centre-sud du pays, connait une amplification des enlèvements avec demande de rançons, par des individus armés qui sévissent le long de la frontière avec les Etats fédérés de Kano, Katsina et surtout Zamfara. Une situation qui inquiète aussi les autorités avec plus de 10.000 réfugiés déjà enregistrés dans les départements de Madarounfa et Guidan-Romdji, qui ont connu plusieurs attaques comme celle de la semaine dernière à Chirgué, qui s’est soldée par la mort de 6 civils et a fait 8 blessés.
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