L’opposant nigérien Hama Amadou n’est plus chef du parti Moden Fa Lumana. La justice de son pays en a décidé ainsi après un recours du vice-président du parti que l’ancien président de l’Assemblée nationale avait limogé plutôt.
Hama Amadou est déchu de la présidence de son parti qu’il dirigeait depuis son exil. Après avoir pris la décision de limoger l’actuel président intérimaire du parti, Oumarou Noma qu’il avait nommé lui-même, l’ancien chef du gouvernement nigérien paie très fort les frais de ce limogeage. En effet, saisi par Oumarou Noma, le juge des référés n’a pas tardé à rendre son verdict. Selon son ordonnance, l’homme de droit constate la « déchéance de monsieur Hama Amadou de la présidence du parti Moden Fa Lumana à la suite de sa condamnation à un an d’emprisonnement ferme dans l’affaire dite « des bébés nigérians » ». Lui et son épouse avaient été condamnés à un an de prison ferme, reconnus coupables de « supposition d’enfant ».
Exilé au Bénin depuis ses démêlés avec la justice de son pays, celui qui rêve combattre Mahamadu Issoufou à la prochaine élection présidentielle commence par rencontrer ses premières résistances. Un autre camouflet, le juge a également constaté que Hama Amadou n’a pas qualité d’agir au nom du parti et décide alors d’annuler sa décision de limoger son intérimaire Oumarou Noma.
Au sein du parti Modem Fa Lumana, deux camps se disputent la présidence seulement à quelques jours du congrès de cette formation politique. Au Niger, l’ex patron du parlement est considéré comme la « bête noire » du régime en place, avec qui, il avait dirigé d’importantes institutions de la république. Récemment, Niamey a manifesté son désir de coopérer avec Cotonou pour son rapatriement afin qu’il réponde de ses actes devant les institutions compétentes.