Dans un entretien accordé à certains médias privés, le week-end dernier, l’acteur de la société civile Nouhou Arzika a réagi aux entretiens que le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA) a récemment accordés à des médias étrangers. L’acteur de la société civile a particulièrement réagi aux propos de Bazoum Mohamed, à travers lesquels l’intéressé tentait de faire un lien entre son ethnie et la disposition de l’article 47 de la Constitution qui exige de chaque candidat à l’élection présidentielle d’être «Nigérien de nationalité d’origine». Après avoir déploré l’attitude du président du PNDS-TARAYYA et candidat déclaré de ce parti à la prochaine élection présidentielle, Nouhou Arzika a indiqué que l’article 47 de la Constitution ne fait référence à aucune ethnie et ne concerne que la personne qui désire candidater à l’élection présidentielle. Pour le cas précis de Bazoum Mohamed, l’acteur de la société civile a rappelé qu’on ne lui demande pas plus que de prouver qu’il est «Nigérien d’origine», sans aucune allusion à son ethnie. Bien entendu, de nombreux observateurs ont été choqués d’entendre le président du PNDS-TARAYYA, de surcroît ministre de l’Intérieur, raisonner comme si l’article 47 de la Constitution ne vise que sa seule personne et vise une ethnie quelconque du Niger. Ce n’est pas la première, malheureusement, que l’homme tient des tels propos orduriers, depuis que le débat sur cet article de la Constitution a été enclenché. Or et comme Nouhou Arzika l’a si bien rappelé, il suffit simplement à Bazoum Mohamed, si tant est qu’il sait qu’il n’a rien à se reprocher, de garder son calme, rassembler toutes ses pièces d’état civil et les fournir au moment opportun aux enquêteurs qui seront chargés de vérifier les dossiers des différents candidats à l’élection présidentielle. Vouloir orienter le débat vers une ethnie ne peut pas empêcher aux institutions compétentes de respecter scrupuleusement les dispositions de l’article 47 de la Constitution. C’est quand même curieux que le même Bazoum Mohamed, qui s’est battu bec et ongles pour imposer un Code électoral en vue de faire éliminer des candidats, trouve à redire quand il s’aperçoit qu’une disposition de la Constitution peut être un obstacle à sa candidature. Il sait pourtant que c’est plus facile de toucher à un Code électoral qu’à une Constitution. Voilà pourquoi les sages conseillent toujours que «lorsque vous voulez creuser le trou de la méchanceté, creusez le moins profond car vous pouvez y tomber».