Le Niger, dont la majorité de la population dépend du secteur agricole, perd chaque année plus de 100.000 hectares de terres cultivables, a déploré mardi le ministre par intérim en charge de l'Environnement, Mamane Wazir, à l'occasion d'une rencontre au sein de son département à Niamey.
Selon le ministre, cette situation, résultant des effets conjugués de la croissance démographie galopante du pays qui connaît l'un des taux de naissance les plus élevés du monde (7,6 enfants par femme) ainsi que des changements climatiques, est la cause du faible taux d'accroissement de la production agricole estimé à 2,5% par an, largement inférieur au taux de croissance démographique, aboutissant à la forte récurrence de l'insécurité alimentaire.
Pour inverser cette tendance, a assuré le ministre Wazir, les plus hautes autorités du pays ont pris l'engagement de restaurer annuellement 213.000 hectares, avec le soutien de plusieurs documents stratégiques, dont le Cadre stratégique de gestion durable des terres.
Dans le cadre de mise en oeuvre du plan d'action (2016-2020) de l'Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens, la politique agricole du gouvernement), le ministère de l'Environnement assure le pilotage de trois programmes stratégiques portant notamment sur le développement des produits forestiers, la gestion durable des terres et des eaux, et la gestion de l'environnement.
Pays du Sahel, le Niger s'étend sur une superficie de 1.267.000 km², dont les deux tiers sont désertiques.