Ansar Dine, Mujao et Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) avaient les mêmes visées et sont tous des forces du mal. C’est pourquoi ils cohabitent et opèrent ensemble dans les régions nord du Mali. Le fait de vouloir faire la part des choses. Considérer que certains de ces groupes sont animés par des Maliens et qu’il était dès lors possible de discuter avec eux pour un retour pacifique à la paix était tout simplement une perte de temps.
En acceptant de s’asseoir autour d’une table avec les autorités maliennes, c’était de la pure diversion ! Leur décision de quitter leurs positions de Tombouctou et de Gao pour étendre leur contrôle sur les villes du centre et du sud pendant que les négociations n’étaient pas interrompues en constitue la preuve. Le président burkinabè Blaise Compaoré, qui tenait coûte que coûte au règlement pacifique de la crise pour des raisons inavouées, est désormais placé devant le fait accompli. Pour ne pas perdre totalement la face, tout ce qui lui restait à faire était alors d’annoncer aussi le déploiement de ses troupes aux côtés des forces des autres pays de la CEDEAO pour la libération du nord Mali. Du fait de la nature des forces ennemies, la campagne malienne ne sera pas évidemment une guerre classique, par conséquent il risque de durer et avoir des répercussions négatives sur d’autres pays du Sahel dont le nôtre qui partage une longue frontière avec les régions qui doivent être libérées. Les autorités ni-gériennes en sont conscientes, et des dispositions sont certainement en train d’être prises pour renforcer la sécurité intérieure du pays.
Mais cette question n’est plus seulement l’affaire des autorités politiques à présent, les populations civiles sont éga-lement concernées. Elles doivent, ce faisant, redoubler de vigilance et collaborer activement les forces de défense et de sécurité en vue de déjouer d’éven-tuelles pénétrations d’éléments des forces obscures sur le sol nigérien.