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Fin à Accra  au Ghana des travaux sur l’amélioration de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent en Afrique : les équipes pays outillées sur les systèmes d’amélioration de la  politique de santé

Publié le vendredi 9 aout 2019  |  Le Sahel
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© Autre presse par Frédéric Billet
Dans le village de Dama, région de Maradi, Souley, 48 ans, pose avec ses trois coépouses et ses dix enfants. Une descendance nombreuse, bien que limitée par la contraception à laquelle les femmes ont eu recours.
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Travaux pratiques, études de cas, communications sur notamment le leadership, l’efficacité au sein du groupe, les systèmes de santé, les politiques de santé…sont les principales activités menées lors de l’école bilingue de la mi-année du COMCAHPSS qui prend fin aujourd’hui à Accra au Ghana.

Avec un objectif clair de renforcement de capacités, ce premier module a réussi aussi le pari de permettre aux équipes des six pays participants d’échanger leurs expériences dans plusieurs domaines dont le leadership et le travail d’équipe. Relativement à ce point et afin de bien éclairer les participants, les objectifs des groupes et des équipes ont été définismercredi dernier. La communication faite à ce sujet a fait ressortir que le but de ces groupes est celui des individus qui le composent et qui ont chacun un rôle à jouer. Il ressort aussi de cette communication que «l’équipe est une créature compliquée», mais qu’elle doit être efficace. Les déterminants de l’efficacité d’un groupe sont les données, le groupe, la tâche, l’environnement, les facteurs d’intervention, le style de leadership, la motivation, les résultats, a ajouté le communicateur avant de s’appesantir sur la tâche du groupe qui doit être « claire, pertinente ».

S’agissant de l’environnement, tous les groupes de travail œuvrent dans un contexte différent. Il est important de comprendre les normes et les attentes.

Les différentes données d’un groupe sont la taille, les caractéristiques des membres, leurs compétences et aptitudes pour effectuer le travail, la compatibilité. Il est conseillé de toujours faire en sorte que les intérêts du groupe dépassent les intérêts individuels. La recette d’une équipe qui gagne est la clarté des objectifs de l’équipe c’est-à-dire quand tout le monde comprend le but et les objectifs de l’équipe.

Les participants aux travaux ont également été édifiés sur les déterminants de la santé, tout ce qui peut nuire à la santé dans le milieu familial, scolaire, celui du travail ainsi que les défis et enjeux liés aux connaissances sur les déterminants de la santé et leurs applications.

Au Niger, beaucoup d’efforts sont fournis pour la mise en œuvre de la politique de santé relativement à la mère, à l’enfant et à l’adolescent où malgré les progrès enregistrés, les défis sont énormes selon le Directeur général de la santé de la reproduction. Entre autres défis, il a cité la persistance de la mortalité maternelle avec des complications obstétricales qui sont là tueuses. «Aujourd’hui encore, les hémorragies après l’accouchement qu’on appelle hémorragies du post partum continuent à être fatales pour de nombreuses femmes ». En outre, a-t-il ajouté, nous sommes confrontés à des questions liées aux complications de l’hypertension artérielle, celles des avortements, de la dystocie ou des difficultés d’accouchement qui ont un lourd tribut en termes de décès maternels mais surtout en termes d’invalidité avec notamment la fistule génitale féminine.

Selon Dr Ibrahim Souley, il y a également des défis en matière de mortalité infantile avecdes maladies comme la rougeole, la méningite, la diphtérie, la coqueluche pourtant évitables par la vaccination mais qui continuent à tuer.

Le Directeur général de la Santé de la Reproduction cite également un autre défi qui concerne les barrières d’accès des femmes et des adolescentes, à la santé de la reproduction et qui estd’ordre socio culturel. « Aujourd’hui encore, la planification familiale n’est pas très comprise par une certaine frange de la population qui n’y a pas accès pour des questions d’information, des questions de pouvoir de décider d’elle-même, de son propre gré à aller dans un service de PF, mais également pour des questions d’accessibilité ». Selon Dr Ibrahim Souley, 50% de la population n’a pas accès aux services de santé de façon générale et de façon spécifique en santé de la reproduction pour laquelle il faut qu’une femme se déplace, parcoure des distances, il faut qu’elle ait de l’argent…. « Et surtout, il y a des barrières culturelles, parce que jusqu’ici, nous avons une population nigérienne qui est pro nataliste. La progéniture, les enfants sont encore notre richesse pensent-ils, mais la qualité de cette richesse est un élément important. Toutes ces considérations font que la santé de la mère, celle des enfants et des adolescents a encore du chemin au Niger», conclut le Directeur Général de la Santé de la Reproduction.



Fatouma Idé Envoyée spéciale(onep)
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