Elu en 2011 pour un premier mandat de 5 ans et réélu en 2016 pour un second mandat à la tête du Niger, le président Issoufou Mahamadou (photo) ne va pas briguer un autre mandat, en violation de la constitution. L’homme se veut légaliste et démocrate.
« Je suis, viscéralement, un démocrate et je n’ai jamais cru que qui que ce soit puisse être indispensable à la tête d’un pays. L’aurais-je voulu d’ailleurs que notre Cour constitutionnelle, qui est sans doute la plus indépendante d’Afrique, s’y serait opposée », a-t-il précisé dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique.
Pourtant, au sein du landerneau politique au Niger, certains de ses adversaires lui prêtaient, il y a quelque temps encore, l’ambition de briguer un autre mandat. Ce qui n’a jamais été à l’ordre du jour.
« Même si j’ai répété, depuis le premier jour, que ma décision de respecter la constitution et de ne pas chercher à me représenter était irrévocable, il y a toujours des gens pour propager des rumeurs contraires », soutient-il.
A travers cette volonté affichée de respecter la constitution de son pays, Issoufou Mahamadou se pose comme étant un fervent défenseur de la démocratie et des institutions. « Tenir cette position est en fait pour moi un moyen de contribuer au renforcement des institutions démocratiques au Niger et en Afrique. Si les chefs d’Etat ne montrent pas l’exemple, qui le fera à leur place ? »
La désignation de Mohamed Bazoum, comme candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le parti au pouvoir, à l’élection présidentielle de 2021, illustre, s'il en était encore besoin, la détermination du chef de l’Etat à respecter la constitution et les lois de son pays.