Le parti Rassemblement pour un Sahel Vert (RSV-NI’IMA) a tenu hier, à l’académie des Arts de Niamey, son 5ème Congrès. Placé sous le thème : « Le morcellement et le lotissement de la Ceinture verte de Niamey et des espaces verts urbains », le congrès présidé par M. Adamou Garba, le président dudit parti, a vu la participation, des délégués dudit parti en provenance de toutes les régions, de nombreux militants du parti vert, ainsi que des responsables de certains partis politiques.
Lançant les travaux du congrès, le président dudit parti RSV-NI’IMA, M. Adamou Garba, a rappelé que le combat pour la réhabilitation de la Ceinture verte de Niamey a toujours été l’une des priorités de son parti. « Nous pensons qu’il fallait vaille que vaille essayer de sauver ce patrimoine national pour son rôle essentiel dans la régulation du climat de la capitale. Car une capitale représente tout un symbole pour un pays. Nous œuvrons inlassablement à sensibiliser d’abord le pouvoir politique qui gère le pays et la capitale, ensuite les populations qui y habitent et aussi nos partenaires Verts et enfin les bailleurs de fonds du Niger sur l’état de dégradation de la Ceinture Verte et sur l’urgence de la restaurer. Il a rappelé que la Ceinture Verte a été créée en 1965 par le premier gouvernement post indépendance qui a bien évalué la situation environnementale en son temps et pris la courageuse décision suivie immédiatement par des plantations d’arbres avec le soutien des partenaires du Niger. «On peut, effectivement, toujours parler de Ceinture Verte même si il y a actuellement plus de 14.000 villas construites dans l’emprise de celle-ci et que la ville s’est étendue au-delà de cet espace. Selon lui, la Ceinture verte souffre de plusieurs maux. D’abord son abandon par les pouvoir publics aux spéculateurs fonciers. Spéculateurs privés et publics, qui ont procédé au morcellement et au lotissement de la Ceinture Verte. « La Ceinture Verte est aussi transformée en décharge municipale où sont déversées toutes les ordures solides et liquides de la ville de Niamey. Elle fait également l’objet d’occupation illégale à la fois par une catégorie d’artisans (mécaniciens, fabricants de briques…) mais aussi par de simples particuliers », a-t-il dénoncé. Il a ajouté que les arbres sont aussi coupés nuitamment et très souvent, elle est également victime d’incendies dévastateurs. Bref, la Ceinture Verte est saccagée. Cependant, selon M. Garba, des solutions existent. « Il faut d’abord que les occupants illégaux soient déguerpis quelques soient les conséquences. Ensuite, il y a des travaux d’aménagement à faire avec l’appui de bonnes volontés et les partenaires à travers des plans d’aménagements qui doivent transformer la Ceinture Verte au profit des populations de la ville et surtout de la jeunesse », suggère-t-il.
Parlant du ce 5ème, le président du parti RSV a indiqué que c’est une occasion de retrouvailles pour passer en revue leurs différentes préoccupations. « D’abord échanger sur la vie du parti, sur la vie la Nation ainsi que sur les grands défis mondiaux, régionaux, continentaux et mondiaux. Concernant notre parti, nous allons continuons à parfaire les textes qui nous régissent et à travailler pour son enracinement au plan National. Nous allons également poursuivre son renforcement au plan international », a ajouté Adamou Garba. Au plan national, selon M. Garba, les participants vont examiner la situation qui prévaut sur tous les plans. Il a souligné que le Niger est confronté à de multiples problèmes, notamment: la question sécuritaire et le terrorisme ; le développement socio-économique, l’exploitation minière, l’immigration ; le chômage des jeunes et des femmes, le changement climatique ; un climat politique délétère ; une dégradation de l’environnement. Sur le plan sécuritaire M. Garba a noté que notre pays continu à vivre dans un état d’insécurité permanente. « Hier, c’était Diffa. Aujourd’hui la menace est partout. Boko haram n’est pas vaincu, mais affaibli avec une grande capacité de nuisance. Les autres groupes terroristes continuent de frapper et de faire très mal. Plus grave la situation dégénère en conflits intercommunautaires violents avec une poussée génocidaire dans certains pays voisins », a-t-il précisé. Mais, « nous continuons d’espérer et de prier pour une fin heureuse. Toutefois, pour y arriver il faut attaquer le mal à la racine. C’est-à-dire, s’engager véritablement et résolument vers le développement du Niger avec tous les fils de la Nation sans exclusive sur la base d’une unité nationale retrouvée. M. Adamou Garba a appelé à la création d’un climat de confiance entre les nigériens, au rétablissement du dialogue politique et au rétablissement du dialogue social.