Le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, M. Mouctar Mamoudou a lancé le 21 Août dernier, une vaste campagne de destruction des larves de moustiques dans les eaux stagnantes, pendant la journée et de pulvérisation d’insecticide dans les quartiers, pendant la nuit, à partir de 21 heures.
L’objectif recherché, à travers cette campagne nocturne et diurne de démoustication, est de lutter contre les moustiques qui sont une réelle menace pour la vie de la population, en propageant le paludisme. Le lancement de cette opération s’est déroulé en présence notamment de la Coordinatrice nationale de la lutte contre le paludisme, Dr Djermakoye Hadiza Jackou et du personnel de la Mairie. Il s’agit à travers cette opération, qui va durer 15 jours, selon M. Mamoudou, de lutter contre la prolifération des moustiques dans tous les coins et recoins des cinq arrondissements de la ville de Niamey. M. Mamoudou a recommandé aux habitants de la capitale, de couvrir ou de mettre à l’abri les boissons et les aliments lors du passage des équipes de pulvérisation. Même si Dr Djermakoye Hadiza Jackou a rassuré que les produits utilisés sont sans danger pour l’homme et les animaux. Cet insecticide utilisé, pour la campagne, a exactement le même effet que celui qu’on utilise pour imprégner les moustiquaires, a-t-elle précisé. «Nous désinfectons la ville et les eaux mais nous ne désinfectons pas les maisons. Nous demandons à la population de prendre soin de leurs maisons en les nettoyant et désinfectant », a-t-elle recommandé.
Le Président de la Délégation Spéciale de la ville de Niamey, a ajouté que durant les 15 jours que dureront cette campagne, c’est à l’aide de canons-pulvérisateurs, montés sur des véhicules pick-up, que des brigades de santé nigérienne descendront jusque dans les bas-fonds de la ville pour bombarder les sites censés abriter les moustiques et leurs larves. Le paludisme est une maladie qui cause de nombreux cas de mortalité dans le monde en général et particulièrement en Afrique. Un taux élevé de mortalité est observé surtout pendant l’hivernage. Au Niger, en dépit des efforts des plus hautes autorités, « le paludisme continue malheureusement de sévir avec un taux de morbidité et de mortalité inacceptable sans compter une lourde menace pour l’économie du pays », a regretté M. Mamoudou.
En 2018, le paludisme a fait 1.584 morts sur 1.359.029 cas confirmés dans les formations sanitaires nigériennes, entre janvier et septembre, selon le Programme national de lutte contre paludisme, avec 228.491 cas confirmés, dont 655 décès pour la seule ville de Niamey.