La purge engagée contre les militants du parti Lumana accusés de n’avoir pas répondu au mot d’ordre du parti en prenant part au deuxième gouvernement de la 7ème République se poursuit. Avec malheureusement des conséquences fâcheuses. C’est le cas de ce qui intervenu samedi dernier à Téra, lors d’un conseil régional organisé par la coordination régionale de Tillabéry.
En effet, ce conseil a débouché à un affrontement qui s’est soldé par six blessés dont deux graves, a-t-on appris.
Il s’est agit au cours de cette conférence qui a duré deux jours, d’examiner la situation qui prévaut au sein du parti depuis la formation du deuxième gouvernement dit gouvernement d’union nationale en août dernier. Rappelons que suite à la formation de ce gouvernement, le parti Lumana a officiellement rejeté les postes ministériels qui lui étaient attribués. Mais certains de ces militants de premiers rangs n’ont pas obtempérés. Ils avaient décidé de siéger au gouvernement.
Le Lumana, dit aile de Hama a ainsi décidé d’organiser cette conférence à l’image de celle organisée, il y a quelques jours à Tahoua « afin de ramener la sérénité au sein du parti », apprend-on. Il a ainsi été décidé de retirer la confiance du parti à ces militants, dont le président de la coordination régionale, Omar Hamidou Tchiana, actuel ministre des Mines et du Développement industriel ainsi que plusieurs autres militants du parti. A noter que le conseil s’est tenu en l’absence des militants proches de Tchiana.
Les militants Lumana aile Tchiana ont pour leur part qualifié la convocation dudit conseil « d’irrégulière et d’illégale ». Pour eux, les textes du parti sont clairs par rapport à la convocation des instances régionales. « Il n’y a que le président de la coordination régionale qui est habilité à convoquer ces instances, ou un des vice-présidents ou encore 2/3 des membres de la conférence régionale. Nous ne sommes pas retrouvés dans l’un ou l’autre cas dans le cas d’espèce », a expliqué le chargé de communication du parti sur les ondes d’une radio privée de la place. Selon lui, le président légal de la coordination régionale n’a pas été convoqué à la conférence.
Pour ce faire, les militants de Lumana aile Tchiana comptent faire recours aux textes du parti et aux juridictions compétentes, car ils estiment que les décisions prises lors du conseil sont nulles.
A noter que ces décisions sont prises en prélude à la tenue du congrès extraordinaire prévu en décembre prochain. Il s’agit de purifier le parti de ses militants embarqués dans le bateau de la renaissance. Les coordinations régionales de Tahoua, Tillabéry, Zinder et Agadez sont les principales concernées. Pour le moment, seule la coordination d’Agadez n’a pas bougée. Ces mesures ne manqueront pas d’avoir des conséquences graves sur le parti.