Des acteurs étatiques et institutionnels, des autorités coutumières et religieuses, des ONG ainsi que des organisations de la société civile, sont réunis depuis lundi dernier dans la capitale nigérienne, Niamey, pour réfléchir à une action globale contre le terrorisme au Sahel, apprend-on mardi de source officielle à Niamey.
Pendant deux jours (lundi et mardi), les participants à ce colloque vont réfléchir et proposer des recommandations et suggestions pertinentes aux instances de décision de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui tiendront bientôt un sommet à Ouagadougou, au Burkina Faso, sur le terrorisme.
Le terrorisme est devenu un phénomène de plus en plus inquiétant qui, au-delà des pays du Sahel, menaçant la paix et la sécurité, et donc le développement socioéconomique de toute l'Afrique de l'Ouest, a déclaré la ministre nigérienne de l'Intégration africaine, Mme Lamido Ousseini Salamatou Bala Goga, à l'ouverture des travaux, ajoutant : "il est impératif que la sous-région mette tout en oeuvre pour garantir la paix, la sécurité et la stabilité dans notre espace communautaire".
Pour elle, "une lutte efficace contre le terrorisme ne peut et doit pas être l'apanage des seules forces de défense et de sécurité, et ne pourra se faire qu'en associant toutes les forces vives au combat contre le mal du terrorisme". C'est dans cette perspective, a-t-elle précisé, que le rôle et la contribution de la société civile, de la chefferie coutumière et des leaders religieux sont nécessaires pour accompagner les autres efforts inlassablement déployés par les gouvernements ainsi que leurs partenaires pour éradiquer à jamais ce phénomène.
Le Sahel fait actuellement face à trois fronts très actifs : le groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria depuis 2009, les groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres rebelles réfugiés depuis près de cinq ans dans le nord du Mali, et les mouvements armés ainsi que les bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.