Après deux jours de manifestations violentes organisées par la section lycée et collège de l’Union des scolaires nigériens (USN), les rues de la capitale retrouvent enfin leur calme habituel. Les autorités en charge de l’école nigérienne ont enfin trouvé un terrain d’entente avec les scolaires. Des promesses de livraison d’un millier de tables-blancs et la construction de plusieurs centaines de classes paillottes ont été faites aux scolaires lors des négociations entamées entre les deux parties. Ce qui a amené la section lycée et collège à lever son mot d’ordre permettant ainsi aux élèves des écoles publiques de reprendre les cours. Le bilan fait état de plusieurs blessés, des interpellations dans les rangs des manifestants et des dégâts importants causés sur les véhicules des particuliers. Des infrastructures publiques comme les feux optiques ont été saccagés et des goudrons endommagés dans les différents endroits où les élèves ont brulé des pneus. Dans certains endroits, on parle même des actes de vandalisme perpétrés par les scolaires. Ainsi, le terrain d’entente trouvé entre les deux parties tourne autour des principaux points de revendication des scolaires nigériens. Il reste que l’entente trouvée n’est qu’une promesse. En effet, les responsables en charge de l’école nigérienne ont parlé d’un avis d’appel d’offre pour la construction des classes en paillottes et des tables-bancs. Tout de même, cela a rassuré les scolaires et a permis aux élèves inscrits dans les établissements scolaires du public de reprendre les cours, à l’image de leurs camarades inscrits dans les établissements scolaires du privé. Mais pour combien de temps ? La question vaut la peine d’être posée, ce d’autant plus que, chaque année, des perturbations de plusieurs ordres surgissent pour entamer le bon déroulement de l’année académique. Si ce ne sont pas les élèves, ce sont les enseignants qui se font entendre. Et comme par entente, on trouve chaque année, au bon moment, un terrain d’entente et organiser des cours de rattrapage. Ce qui n’est pas de nature à arranger les enfants des pauvres qui fréquentent les établissements scolaires publics. Où est alors l’égalité des chances dont parlait le président de la République dans son discours d’investiture ? La question mérite d’être posée quand on constate que, jusqu’ici, des élèves continuent à prendre cours par terre ou restent à la maison parce qu’ils n’ont pas de salle de classe. Les autorités en charge de la question parlent d’une situation qu’elles ont héritée…