Les agents d’Orange Niger ont repris le travail ce jeudi 29 Août, au second jour de la nouvelle grève de 96h qu’ils ont entamé la veille. Cette suspension de la grève fait suite à une décision de justice, intervenue en référé le mercredi 28 Août dans l’après-midi, après l’assignation des représentants du personnel par la direction générale d’Orange Niger. Lors de la comparution des deux partis, au Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, le juge a débouté les agents d’Orange Niger pour entre autres « vice de procédure » et « irrecevabilités » de certains arguments de la défense. Suite au procès en référé qui a tourné en leur défaveur, le représentant du personnel d’Orange Niger, Hachimou Tinao Ali, a dénoncé « ce recours à la justice par la direction d’Orange Niger, qui refuse ainsi le dialogue ». Il a ajouté qu’ils ont pris acte de la décision de la justice en mais a indiqué que le personnel d’Orange Niger reste mobilisé pour faire aboutir ses « légitimes revendications ».
Bras de fer
Les salariés d’Orange Niger ont entamé, mercredi 28 Août, une nouvelle grève de 96 heures. Avec ce nouveau débrayage qui devrait normalement se poursuivre jusqu'au samedi 31 août, les salariés exigent le respect des engagements pris par la partie employeur c'est-à-dire la direction générale d’Orange Niger. Il s’agit, entres autres, du versement des primes de départ ainsi qu’un plan de sauvegarde des emplois, dans le cadre de la reprise annoncée de la filiale de l’opérateur français au Niger.
Selon un délégué du personnel, la direction générale d’Orange Niger avait convenu du versement de certaines primes pour les salariés qui ont accumulé plusieurs années au sein de la boite. Cependant, à la veille de son départ tumultueux du Niger, la direction commerciale a fait volte-face, invoquant « des difficultés financières ». Malgré les tentatives de conciliation au niveau de l’Inspection de l’emploi à Niamey, les deux parties se sont séparées sur un désaccord. Orange Niger refuse tout simplement d’accéder aux revendications de ses salariés qui n’entendent pas, de leur coté, laisser ce qu’ils considèrent comme acquis, être remis en cause pour des considérations qui ne les concernent pas.
C’est le deuxième mot d’ordre de grève qu’observent les agents d’Orange Niger, après les 48H de la semaine passée. Les employés assurent qu’ils iront jusqu’au bout malgré le refus de la direction d’Orange Niger, qui est plus préoccupée actuellement par les conditions de son départ du Niger ; et les négociations avec le futur repreneur des ses actifs dont un colossal endettement de plus de 70 milliards de FCFA.