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Déclaration du Président de la République, lors du 7ème Sommet sur la coopération Japon-Afrique : «Nous pouvons légitimement attendre du partenaire japonais son accompagnement pour faire avancer les projets phares de l’agenda 2063 de l’Union Africaine et les projets spécifiques des Etats membres », déclare SEM. Issoufou Mahamadou

Publié le vendredi 30 aout 2019  |  Onep
SE
© Autre presse par DR
SE Issoufou Mahamadou, président du Niger
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«Monsieur le Premier Ministre Shinzo Abe,

Mesdames et messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies

Mesdames, Messieurs,

Avec un taux de croissance moyen supérieur au taux moyen de la croissance mondiale, l’Afrique constitue une des régions du monde les plus dynamiques et offrant des perspectives de développement les plus prometteuses. Cette croissance soutenue observée depuis le début des années 2000, n’a pas échappé aux analystes économiques qui considèrent l’Afrique comme le continent de l’avenir, car les marges de progression existent dans nombre de pays et dans nombre de secteurs.

Les leaders politiques du continent ont également pris conscience de cette situation en posant les jalons de la transformation du continent, à travers le renforcement institutionnel de l’Union Africaine et l’établissement d’une vision prospective basée sur les aspirations profondes des populations du continent, à savoir l’agenda 2063.

Celui-ci définit l’Afrique que nous voulons à l’occasion du centenaire de la création de l’OUA : « Une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène internationale». Cet agenda est sous-tendu par des plans décennaux dont le premier couvre la période 2013-2023. Des projets prioritaires ont été retenus dans le cadre de ce premier plan et l’un de ces projets vient de connaitre une avancée extraordinaire. Il s’agit du projet de la zone de libre-échange continentale africaine dont l’Accord signé en Mars 2018 est entré en vigueur et son opérationnalisation lancée à Niamey le 7 Juillet 2019.

D’autres projets tout aussi importants sont inscrits à l’agenda continental, on peut citer : le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA); le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA); le Programme détaillé de développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA) ; la Vision Minière Africaine (VMA) ; le Plan d’action pour l’intensification du commerce intra-africain (BIAT).

Cet effort de prospective et de planification ne se limite pas seulement au niveau continental. Il continue au niveau des communautés économiques et régionales et au niveau individuel des Etats. A

titre d’exemple, le Niger dispose d’un plan stratégique pour l’horizon 2035 et des plans de développement quinquennaux. Ces stratégies et plans font une place de choix au secteur privé considéré comme un des moteurs de la croissance que nous voulons inclusive.

En plus de cet effort de prospective et de planification, les pays africains se sont engagés dans des politiques d’amélioration du climat des affaires. Ils font des avancées significatives sur le classement Doing Business de la Banque Mondiale qui mesure les performances en matière de réformes et de facilitation des affaires. Certains pays figurent même dans le top 10 des pays les plus réformateurs au plan mondial.

Au titre des réformes les plus novatrices, on peut citer : les lois sur les Partenariat Public Privé, la suppression du monopole de production et distribution de l’énergie électrique des sociétés étatiques, la réforme des codes des investissements dans l’industrie, les mines et l’énergie, l’institution des régulateurs sectoriels dans les secteurs des télécommunications, de l’énergie des transports et de l’hydraulique, l’institution de l’arbitrage fiscal, la création des tribunaux de commerce.

Au regard des efforts de planification et de réforme entrepris par les pays africains, nous pouvons légitimement attendre du partenaire japonais, son accompagnement pour faire avancer les projets phares de l’agenda 2063 de l’Union Africaine et les projets spécifiques des Etats membres.

Voilà pourquoi nous approuvons la déclaration de Yokohama et son plan d’action. Cette déclaration et ce plan d’action tiennent compte non seulement des points que je viens d’évoquer mais aussi de la mise en place des institutions financières africains, de la mise en œuvre de la stratégie STISA – 2024, de celle de la stratégie pour l’autonomisation des femmes ainsi que de la nécessité de libérer le potentiel du secteur privé à travers notamment la mise en place du forum économique africain annuel.

Je vous remercie de votre attention. »
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